Des députés insistent sur la fermeture du marché noir des devises Square Port Saïd

Change d'euro au marché noir en Algérie

Le secteur de l'informel occupe une bonne partie de l'économie algérienne. Sur le plan des transactions concernant le change, le marché noir des devises en Algérie est une véritable bourse parallèle. Le marché noir des devises, notamment celui du Square Port Saïd, est un véritable casse-tête pour l'économie algérienne. Ce marché, qui attire des sommes colossales loin de tout contrôle, impacte considérablement le marché officiel. Depuis plusieurs années, les autorités ont souvent déclaré combattre ce marché, sans que des actions concrètes ne soient entreprises.

C'est dans ce contexte que les députés de l'Assemblée populaire nationale sont revenus à la charge. Ils demandent simplement la fermeture de ce marché. Ces députés ont interrogé le ministre des Finances, Laaziz Faid, lors du premier jour des débats sur la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit (LMC). Ils ont réclamé, notamment, la fermeture du marché noir des devises sis au square Port Saïd, ils ont également demandé de mettre fin à la planche à billets.

Ces députés ont aussi demandé l'intervention de la Banque d'Algérie pour atténuer l'inflation que subit le pays, qui est, selon eux, la principale raison de la flambée des prix des produits de large consommation. Le député du parti du Front de libération national (FLN) Ahmed Rabehi a insisté lors de son intervention sur la nécessité de fermer le marché noir du Square Port Saïd en « activité depuis plus de 30 ans ». Il a également demandé que le dinar soit « une monnaie complètement convertible » et « de lever les obstacles sur les mouvements de fonds d'une façon réglementée ».

Très critique de l'article 38 de la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit, le député a affirmé que les rapports publiés par la Banque d'Algérie sont très lents et retardent les débats sur la politique monétaire à l'APN et réduisent le rôle des députés dans « le contrôle de l'argent du peuple ». Concernant les bureaux de change, Ahmed Rabehi a demandé des éclaircissements sur l'article 87 de la loi qui les autorise. Il a affirmé que les autorisations d'ouverture des bureaux de change existent déjà sans que cela ne soit concrétisé sur le terrain. D'autres députés ont également revendiqué la fermeture du marché noir et se sont interrogés sur les mesures à prendre pour lutter contre l'inflation qui use le portefeuille des Algériens.

Il faut souligner qu'avant ces députés, plusieurs experts ont demandé la fermeture de ce marché. Cependant d'autres ont affirmé que la fermeture physique de ce marché n'est pas la solution. L'ancien ministre de l'Industrie Ferhat Ait Ali avait notamment affirmé que le mal est bien plus profond et le phénomène relatif au marché noir de la devise s'est ancré dans le pays pour espérer le juguler par une simple décision de fermeture de cet espace. « Le Square n'est pas une zone à vider, c'est une logique à tarir », avait-il indiqué.

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