L'ancien imam de la mosquée d'Hautmont, Abderrahim Sayah, a été expulsé vers l'Algérie sur instruction du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, indique ce mercredi la préfecture des Hauts-de-France. Cette mosquée a été fermée en 2018 pour apologie du terrorisme, avec des prêches de l'imam Abderrahim Sayah prônant « le djihad armé » envers les juifs et chrétiens, précise la même source.
La France poursuit son offensive contre l'islamisme radical en mettant à exécution les procédures d'expulsion des imams et autres responsables du culte musulman coupables d'entorse à la loi française. Il s'agit notamment des imams étrangers prônant un discours contraire à la laïcité ou incitant à la haine et le terrorisme, selon les explications des autorités françaises. L'affaire de l'imam marocain Hassan Iquioussen en est la parfaite illustration.
Ce qui est reproché à l'imam algérien
L'autre affaire qui a fait les choux gras des médias en France est celle de l'imam algérien Abderrahim Sayah. Accusé de tenir un discours appelant à la « violence et à la haine », cet ancien responsable de la mosquée d'Hautmont fermée pour apologie du terrorisme a été expulsé vers l'Algérie.
L'imam algérien a été interpellé quelques heures plus tôt, dans la nuit de mardi à mercredi, par des policiers à son domicile à Lille avant d'être transféré vers le centre de rétention de Lesquin. L'arrêté d'expulsion vers l'Algérie « fait suite aux propos tenus par M. Sayah appelant à la violence et à la haine », a indiqué la préfecture du Nord. La mosquée d'Hautmont, dont il était le responsable, avait été fermée en 2018 par les autorités pour « apologie d'actes de terrorisme ».
Les autorités françaises reprochaient à cet imam une vision de l'islam « incompatible avec les valeurs de la République », ainsi que des « prêches radicaux ». Abderrahim Sayah, dont le mariage avec une Française avait été annulé l'an dernier par la maire le maire d'Hautmont, « est considéré depuis 2016 comme le leader du salafisme sur le bassin de la Sambre », selon l'arrêté d'expulsion de la Préfecture du Nord du Nord.
L'imam expulsé vers l'Algérie « a pris une part active dans les faits ayant justifié la fermeture du lieu de culte », et « contribué » à la « radicalisation » d'un quartier de Maubeuge, précise la même source. Il a aussi été en lien avec un homme « accusé d'avoir fourni de faux papiers d'identité aux responsables des attentats » de Paris, précise ce texte.
Conformément à mes instructions, M. Sayah, qui avait fait l’objet de condamnations pour menaces de mort, qui cautionnait les discours appelant à la violence armée, à la haine et à la discrimination, a été expulsé.
Merci @prefet59 pour sa mobilisation.
https://t.co/Cz4Csbuunl— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 14, 2023