Adhésion aux BRICS : La demande de l'Algérie a-t-elle été rejetée ?

drapeau d'Algérie et drapeaux des pays des BRICS

L'Algérie a exprimé son souhait d'adhérer aux BRICS, qui prennent une place prépondérante sur l'échiquier économique mondial. Composé du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine, et de l'Afrique du Sud, ce groupe est convoité par pas moins de 19 pays. Il affiche une croissance économique importante et, sur le plan géostratégique, il prend également beaucoup d'importance, présentant un intérêt certain pour plusieurs pays à l'économie émergente. L'Algérie a d'ailleurs déposé une demande d'adhésion à ce groupe.

En effet, l'Algérie pays porte un grand intérêt à ce groupe et a de grands espoirs que sa demande soit acceptée. Les hauts responsables, dont le chef de l'État Abdelmadjid Tebboune, multiplient les contacts avec les membres du groupe pour appuyer cette demande d'adhésion. Cependant, la réponse n'est pas encore connue.

Des sites marocains annoncent le rejet de la demande algérienne

Plusieurs sites d'informations ont annoncé le rejet de la demande algérienne. « La candidature de l’Algérie à l’adhésion aux BRICS a été catégoriquement rejetée. Notre voisin de l’Ouest ne fait pas partie des 5 nations choisies pour intégrer prochainement ce groupe sélect », écrit un site marocain. Un autre site, marocain, explique que « comme motifs justifiant le rejet de la candidature algérienne, le PIB de ce pays maghrébin, estimé à 3500 dollars par habitant, a été jugé trop faible par l’Inde et le Brésil, deux autres membres fondateurs des BRICS aux côtés de la Chine, de la Russie et de l’Afrique du Sud. En outre, cet indicateur n’est indexé que sur les recettes d’hydrocarbures. À titre de comparaison, le PIB argentin se chiffre à plus de 10'000 dollars ».

Pour un autre site, « il a été reproché à l’Algérie sa faible industrialisation et le manque de vision pour améliorer cette déficience. De même, l’absence de diversification économique et de projets gouvernementaux clairs visant à stimuler le tissu industriel n’a pas joué en faveur de la candidature algérienne. Les membres des BRICS reprochent aussi à l’Algérie la faiblesse de ses exportations et de la création d’emploi, le manque d’émergence sur la scène financière internationale et les lacunes du système bancaire ».

Demande d'adhésion de l'Algérie aux BRICS, qu'en est-il vraiment ?

Ces informations circulent sur internet, cependant, aucune d'entre elles ne cite des sources au sein des BRICS. Alors qu'en est-il vraiment ? La demande de l'Algérie, ainsi que d'autres pays, n'a toujours pas été étudiée. De hauts responsables des BRICS ont récemment affirmé que les pays composant ce groupe ne se sont pas encore mis d'accord sur les critères d'adhésion.

Les réponses aux demandes d'adhésions doivent parvenir lors du sommet qui est prévu fin août en Afrique du Sud. Les ministres des affaires étrangères des pays composant les BRICS, réunis au début du mois de juin en Afrique du Sud, n'ont tranché sur aucune demande. En effet, avant de pouvoir accepter de nouveaux membres, le groupe des 5 doit d'abord mettre au point des critères de candidatures. C'est du moins ce qu'avait expliqué Pavel Kniazev, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères et sous-sherpa des BRICS pour la Russie.

« Les modalités du processus d'expansion doivent d'abord être développées, y compris les critères pour les candidats possibles, les principes, les procédures. Après cela, il sera possible de commencer à examiner les candidats spécifiques possibles », avait-il insisté. Cependant, une chose est sûre : les décisions prises au sein de ce groupe se font sur la règle du consensus.

Pour conclure sur la candidature de l'Algérie, il faut dire qu'elle a le soutien d'au moins 2 pays qui ont leurs poids dans ce groupe. Il s'agit de la Russie, que le chef de l'État algérien a visité en juin, et de la Chine, où Abdelmadjid Tebboune compte se rendre pour une visite durant ce mois de juillet. Donc, le pays garde ses chances pour y adhérer ou au moins être membre observateur en attendant qu'il remplissent certaines conditions dans le cas où il ne répondrait pas à tous les critères d'adhésion qui seront incessamment fixés par les BRICS.

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