L'ancien président Sarkozy plaide pour un rapprochement avec le Maroc aux dépens de l'Algérie

Drapeaux du Maroc et de l'Algérie, photo de Nicolas Sarkozy

Les relations diplomatiques entre l'Algérie et la France connaissent un certain froid, ces derniers temps. En dents de scie, elles ne cessent de faire réagir la classe politique française. La droite traditionnelle française fait pression sur le président français afin de se tourner du côté du Maroc.

Cette droite ne cesse donc de mener campagne pour l'amélioration des relations avec le Maroc en répandant aux exigences du Royaume, même si cela impacte négativement les relations entre Paris et Alger.

Les figures de cette droite ont commencé par la remise en cause de l'accord de 1968 entre la France et l'Algérie et ont ensuite appelé, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, à répondre favorablement à l'exigence marocaine de reconnaître la marocanité du Sahara occidental, même si ce dossier est encore entre les mains de l'ONU.

Une nouvelle figure de cette droite s'est jointe aux « lobbyistes » promarocains. Il s'agit de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, épinglé dans plusieurs dossiers mêlant la corruption et l'abus de pouvoir.

En effet, l'ex-président plaide dans le deuxième tome de ses mémoires, à paraître le 22 août, pour un rapprochement avec le Maroc. Sarkozy estime que la volonté de rapprochement avec Alger manifestée par Emmanuel Macron est une erreur et fragilise la relation entre Paris et Rabat.

Sarkozy ne veut pas d'une relation « artificielle » avec l'Algérie

Dans son entretien paru le 16 août dans le quotidien Le Figaro, Sarkozy a donc pris parti en faveur du Maroc. Il a notamment recommandé à Emmanuel Macron de ne pas essayer de « bâtir une amitié artificielle » avec les dirigeants algériens et a mis en garde contre la dégradation des relations avec le Maroc.

« N’essayons pas de bâtir une amitié artificielle avec des dirigeants algériens qui utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour masquer leurs propres défaillances et leur déficit de légitimité », affirme Sarkozy, qui ajoute que ces dirigeants refuseront cette amitié, car « ils ont trop besoin de détourner l’attention de l’échec dans lequel ils ont plongé leur pays en accusant régulièrement la France de tous les maux ».

L'ex-président français juge que « ce tropisme » éloigne la France du Maroc. « Nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnerons pas la confiance de l’Algérie, et nous perdons celle du Maroc », conclut-il.

Il faut dire que la droite française mène une campagne contre la politique de rapprochement avec Alger menée par Emmanuel Macron. Fidèles à leurs positions anti-algériennes et promarocaines, les animateurs de ce courant politique ne cessent de faire pression sur le président français afin de changer de cap. Cependant, Emmanuel Macron reste droit dans ses bottes et veut instaurer un climat de confiance avec l'Algérie, malgré les crises que traversent les deux pays.

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