« Un enfant de Kabylie qui n’a pas reçu une grande éducation » : Le dérapage du Parisien sur Youcef Atal

Visiblement, le défenseur algérien de l’OGC Nice, Youcef Atal, fera encore parler de lui en France suite à l’affaire de la vidéo controversée qu’il avait publiée vendredi sur son compte Instagram. Après la montée au créneau de certains politiciens de la droite et de l'extrême droite et l’auto-saisine de la justice contre le joueur, c’est au tour d’un grand média français, en l’occurrence Le Parisien, de commettre un dérapage en publiant un article sur Atal, jugé « indigne » par de nombreux lecteurs en France et en Algérie.

L’international algérien de l’OGC Nice, Youcef Atal, continue de susciter la polémique en France. Depuis l’affaire de la vidéo d’un prédicateur palestinien qu’il avait partagée sur ses réseaux sociaux, le joueur de 28 ans, qui est désormais visé par une enquête judiciaire du parquet de Nice pour « apologie du terrorisme », est devenu ces dernières heures la cible d’attaques de plusieurs personnalités politiques et de certains médias français.

Alors que Youcef Atal risque de se retrouver devant la justice pour « apologie du terrorisme et provocation publique à la haine », le journal français à grand tirage, Le Parisien a pondu, le jour même un portrait de Youcef Atal, jugé par de nombreux lecteurs, loin des standards du droit à l’information et de la liberté d’expression.

L’article d’une page, sous le titre « Atal, un dérapage anti-israélien puis des excuses », brosse un portait du joueur algérien, plein de clichés à la limite de l’insulte. Tout en rappelant l’affaire de la vidéo partagée par le joueur et ses excuses publiques, le quotidien parisien s’est ensuite mis à décrire sa carrière depuis ses débuts en Algérie jusqu’à son arrivée chez les Niçois.

Youcef Atal, ce « gamin pauvre de la Kabylie (qui) courait au milieu des chèvres »

L’auteur de l’article, qui disculpe Youcef Atal de toute velléité de prosélytisme, a cru judicieux de mettre en exergue le niveau "limité" du joueur sur le plan intellectuel. « C’est justement quelqu’un qui n’a pas reçu une grande éducation », rapporte le journaliste en citant l’entourage du club niçois. Pour Le Parisien, l’enfance de Youcef Atal est celle d’ « un gamin qui a grandi dans les montagnes de Kabylie et les quartiers de Tizi-Ouzou ».

C’est en « courant au milieu de chèvres » qu’Atal a développé « cette résistance physique qui est l’une de ses forces sur le terrain », ajoute le journaliste avant de remettre en cause la formation footballistique de l’international algérien. Ce dernier a quitté l’USM Alger car dans l’incapacité de « payer son loyer », puis la JS Kabylie où il arrive souvent en retard aux entraînements, « faute de pouvoir s’acheter une voiture ».

En Belgique, Atal « ne savait pas comment se servir de sa carte bancaire »

Pour l’auteur de l’article, ce n’est qu’après avoir rejoint l’Europe que le « pauvre » Youcef Atal découvre enfin la lumière de la civilisation et la couleur de l’argent. Débarqué à l’âge de 20 ans à Courtrai en Belgique, en provenance du club algérois du Paradou AC, Atal ne savait même pas comment fonctionner un distributeur de banque, atteste le média français.

En essayant de « retirer tout son salaire d’un coup », Atal se faisait avaler systématiquement sa carte bancaire par les distributeurs. « Il ne savait pas comment se servir de sa carte bancaire, car il n’en avait jamais possédé auparavant. Il se la faisait systématiquement avaler dans les distributeurs bancaires où il essayait de retirer tout son salaire d’un coup », rapporte le journaliste comme pour enfoncer davantage l’un des joueurs les mieux payés de l’OGC Nice avec un salaire mensuel de plus de 100 000 euros, comme le révèle l’auteur de l’article.

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