Un parti membre de la coalition du gouvernement Sanchez signe un accord avec le Polisario

Sahara occidental - Polisario - Espagne - Maroc -Sumar

Le gouvernement espagnol de Pedro Sánchez a réussi à se maintenir au pouvoir, malgré des résultats mitigés lors des dernières élections. Des résultats qui ont contraint le Parti socialiste espagnol à contracter une alliance avec le nouveau parti coalisé, Sumar, dont la fondatrice n'est autre que Yolanda Diaz, haute cadre du défunt parti Podemos.

Mais Pedro Sánchez n'est pas vraiment sorti de l'auberge en matière de politique étrangère dans la mesure où sur la question du Sahara occidental, Sumar a hérité des positions de principe de Podemos, à savoir la défense de l'idée du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui contenue dans les résolutions de l'ONU.

L'accord avec le Polisario est l'expression d'un désaccord entre Sumar et le PSOE

C'est ainsi que même si le mouvement Sumar, créé par Podemos et une vingtaine de petits partis nationaux et régionaux, n'a pas évoqué la question du Sahara occidental lorsqu'il a contracté son alliance avec le PSOE, ce n'était pas synonyme d'abandon de sa position contraire à celle de Pedro Sánchez qui a déclaré en mars 2022 son soutien au plan marocain d'autonomie1.

Aujourd'hui, le mouvement Sumar a trouvé un moyen d'exprimer son désaccord avec ses alliés de la coalition gouvernement sur la question du Sahara occidental, et ce, en signant un accord avec le parti sahraoui du Polisario. Un accord informel en 11 points qui peut être résumé en un engagement du mouvement de Yolanda Diaz à travailler dans le sens d'un changement dans la position du gouvernement espagnol.

Sumar et le Polisario considèrent la position de Pedro Sánchez comme illégale

Dans l'accord en question, le mouvement Sumar et le Polisario estiment que la décision du gouvernement de Pedro Sanchez de soutenir le plan marocain d'autonomie est « contraire à la loi ». À ce titre, Sumar présentera ce qui est appelé une proposition non législative, avec l'objectif de demander l'annulation de la décision du président du gouvernement espagnol.

« Nous avons transmis ces idées de base aux dirigeants de Sumar et ils les ont acceptées sans difficulté », a affirmé Abdullah Arabi, le délégué du Polisario en Espagne, qui n'a pas manqué de rappeler que l'accord inclut également l'organisation des visites de haut niveau dans les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie, et dans les territoires du Sahara occidental. Il prévoit également de débloquer les 7 millions d'euros d'aide aux réfugiés prévus dans le budget de cette année.


  1. Sahara occidental : L'étrange ralliement de l'Espagne sur la proposition marocaine, 19 mars 2022, ObservAlgérie 

Retour en haut
Share via
Copy link