Poursuivi par la justice en France pour « provocation à la haine à raison de la religion », l’international algérien de l’OGC Nice Youcef Atal est désormais fixé sur son sort. Le tribunal correctionnel de Nice a rendu son verdict dans cette affaire qui a tenu en haleine le joueur et les millions de supporters algériens.
Alors que Youcef Atal se trouve depuis lundi 1er janvier au Togo avec la sélection algérienne pour un stage précompétitif de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, le tribunal correctionnel de Nice a rendu, ce mercredi 3 janvier, son verdict dans l’affaire de la vidéo impliquant le latéral droit de l’OGC Nice. Une affaire jugée le 18 décembre dernier et qui a défrayé la chronique en France mais aussi en Algérie.
Comme prévu, le tribunal correctionnel de Nice a rendu son délibéré ce mercredi. Youcef Atal a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et 45'000 euros d'amende, rapporte le journal Nice Matin. Un verdict qui n’est pas loin de la demande du parquet qui avait requis lors du procès, tenu le 18 décembre dernier, 10 mois de prison avec sursis et 45'000 euros d’amende contre le joueur algérien.
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Le défenseur de l’OGC Nice est accusé d’avoir partagé en octobre dernier sur son compte Instagram un « appel à la haine contre les juifs » d’un prédicateur palestinien. Un message qui valu à Youcef Atal des critiques acerbes d’une partie des supporters de son club et des responsables politiques de la ville de Nice. Malgré ses excuses publiques, Youcef Atal n’a pas échappé aux sanctions de son club et de la Ligue de football professionnelle (LFP).
De son côté la justice française a ouvert une enquête préliminaire contre Youcef Atal « des chefs d'apologie du terrorisme et provocation publique à la haine ou à la violence à raison d'une religion déterminée ». Finalement lors du procès qui s’est déroulé le 18 décembre dernier au tribunal correctionnel de Nice, Youcef Atal est poursuivi uniquement pour « provocation à la haine à raison de la religion ».
Lors du procès qui a fait la Une des médias français et largement suivi en Algérie, le parquet avait requis contre Youcef Atal, 10 mois de prison avec sursis pour provocation à la haine à raison de la religion, 45'000 euros d'amende et la publication de la condamnation pendant un mois sur la page d'accueil du compte Instagram du défenseur international algérien.
Après ce réquisitoire, les avocats de Youcef Atal ont fait leurs plaidoiries, comme celle de Me Antoine Vey qui a dénoncé un traitement injustifié de la justice française, notamment durant l'épisode de la garde à vue de leur client. « Pourquoi aller le matin au stade et essayer de le choper devant tous ses camarades ? Pardon, le parquet de Nice, mais ce n'est pas vraiment nécessaire. On le convoque, il se présente, il s'explique », a-t-il plaidé.
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3 jours après le procès, Youcef Atal est rentré en Algérie en vue de préparer la CAN 2023 avec les Fennecs. Le joueur, qui avait gardé le silence tout au long de l’affaire, s'est donc exprimé pour la première fois publiquement devant des journalistes présents à l'aéroport d'Alger. « J'ai reçu beaucoup de messages de soutien de la part des Algériens. Je savais qu'ils étaient tous avec moi. Je les remercie pour ce soutien. Ça m'a donné de la force », avait réagi Atal. « Je ne suis pas inquiet, car je n'ai rien fait de grave. Je voulais juste apporter mon soutien à nos frères en Palestine », ajoutait le joueur.