Une Allemande d'origine irakienne comparaît depuis le mardi 16 janvier devant la justice en Allemagne pour l'assassinat de son « sosie » – une Algérienne de 23 ans qu'elle avait piégée via les réseaux sociaux dans le but de simuler sa propre mort et recommencer sa vie.
Le procès du « meurtre de la sosie », comme l'ont qualifié les médias allemands, s'est ouvert mardi devant le tribunal d'Ingolstadt, en Bavière dans le sud de l'Allemagne. Un procès dans lequel Sharaban K., une jeune femme germano-irakienne de 24 ans, est accusée de l'assassinat en 2022 de son sosie, Khadidja O., une Algérienne de 23 ans.
🇩🇪 FLASH | #Sharaban K., une germano-irakienne de 24 ans, est accusée d'avoir tué son "sosie" pour simuler sa propre mort et ainsi "échapper" à sa famille.
La jeune femme aurait contacté #Khadidja O., une blogueuse beauté algérienne résidant en #Allemagne, via les réseaux… pic.twitter.com/tfkphlEGmK
— Cerfia (@CerfiaFR) January 18, 2024
Selon le parquet, Sharaban K. aurait élaboré un plan machiavélique pour mettre fin à la vie de Khadidja O., une blogueuse beauté algérienne de 23 ans, afin de simuler sa propre disparition et échapper à ses problèmes personnels. La victime, résidant en Allemagne, a été attirée sous le prétexte d'un soin cosmétique gratuit offert par Sharaban K., qui partageait également sur les réseaux sociaux des conseils sur la mode et le maquillage.
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La présumé meurtrière de son sosie algérienne risque la perpétuité
Le corps sans vie de la jeune Algérienne a été découvert le 17 août 2022 dans un véhicule stationné dans la région d'Ingolstadt, dans le sud de l'Allemagne. Il était lardé de coups de couteau. Les premiers éléments de l'enquête avaient mené les policiers sur une fausse piste. En effet, ils avaient d'abord cru que la victime était la propriétaire du véhicule : Sharaban K., une esthéticienne allemande âgée de 23 ans, d'origine irakienne.
Selon un enquêteur cité par la presse, la victime ressemblait "à s'y méprendre" à la suspecte. Au point que la famille de Sharaban K., a elle-même identifié à tort le corps découvert dans le véhicule comme étant celui de leur fille. Sharaban K., jugée depuis mardi aux côtés de son complice présumé, fait face à des accusations graves qui, en cas de condamnation, encourt une peine de prison à perpétuité.