La justice se prononce sur la plainte de Karim Benzema contre Gérald Darmanin

Karim Benzema

La justice française a statué dans l'affaire relative à la plainte pour diffamation déposée en janvier par l'ex-joueur du Real Madrid, Karim Benzema, contre le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin. La suite réservée à cette requête a été annoncée, ce jeudi 15 février, par le procureur général de la Cour de cassation. 

Karim Benzema avait déposé sa plainte suite à une sortie médiatique du ministre de l'Intérieur qui l'accusait d'être en lien avec les frères musulmans. C'était dans le sillage d'un message de soutien à la Palestine que le joueur a publié en octobre 2023 sur les réseaux sociaux. "Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n'épargnent ni femmes ni enfants", avait écrit, en effet, l'actuel sociétaire d'Al-Ittihad en Arabie saoudite.

Un message qui ne passait pas pour Gérald Darmanin qui n'a pas hésité à réagir au post. "Karim Benzema est en lien, on le sait tous, notoire, avec les Frères musulmans, nous nous attaquons à une hydre, que sont les Frères musulmans parce qu'ils donnent un jihadisme d'atmosphère", avait-il affirmé sur CNews le 16 octobre.

La réponse du procureur général à la plainte de Karim Benzema

Cette riposte n'a pas été du goût de Karim Benzema, Ballon d'Or 2022, qui a saisi la justice. Sa plainte, déposée mardi 16 janvier 2024, a cependant été classée sans suite, a annoncé ce jeudi le procureur général de la Cour de cassation. "Je mesure à quel point je suis, en raison de ma notoriété, instrumentalisé dans des jeux politiques d'autant plus scandaleux que les événements dramatiques depuis le 7 octobre méritent tout autre chose que ce type de déclarations", avait estimé le footballeur d'origine algérienne, dans sa plainte.

"Pour fonder sa décision, la commission des requêtes retient que la plainte de M. Benzema est relative à des propos qui ne lui imputent aucun fait qui soit de nature à porter atteinte à son honneur ou à sa considération. En application de l'article 14 de la loi organique n° 93-'|252 du 23 novembre 1993 sur la Cour de justice de la République, cette décision de la commission des requêtes, composée de trois magistrats du siège de la Cour de cassation, deux conseillers d'État et deux conseillers maîtres à la Cour des comptes, n'est susceptible d'aucun recours", a indiqué le  même procureur général.

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