Depuis le début de l’année 2024, Sonatrach, la société nationale algérienne des hydrocarbures, a signé un total de 16 nouveaux contrats internationaux pour l'exportation de pétrole et de gaz. Le PDG de l’entreprise, Rachid Hachichi, a révélé que la société a réussi à établir des accords avec plusieurs pays européens, notamment l'Allemagne, la République tchèque et la Croatie, pour l'exportation de gaz.
Dans un entretien accordé à la télévision algérienne, le PDG de Sonatrach a indiqué que des contrats ont été signés pour l'exportation de pétrole vers des marchés en Amérique, y compris la côte ouest des États-Unis, ainsi qu'en Inde et au Brésil. La diversification des marchés révèle l'attrait croissant des hydrocarbures algériens, malgré un environnement géopolitique complexe, précise Hachichi.
Le responsable souligne que la demande mondiale pour le pétrole et le gaz algériens reste robuste, en dépit des contraintes géopolitiques. Sonatrach a su tirer parti des opportunités offertes par la diversification de ses marchés, alors que de nombreux pays cherchent à sécuriser leurs approvisionnements énergétiques. Ce contexte favorable permet à l'Algérie de se positionner comme un fournisseur fiable dans un paysage énergétique mondial en constante évolution.
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Hachichi souligne que Sonatrach ne se limite pas à l'expansion en occident. La société renforce également sa présence en Afrique, notamment au Niger, où elle participe à un programme de partenariat pour le forage de nouveaux puits de pétrole. Dans le cadre de sa stratégie à long terme, Sonatrach s'engage à diversifier ses activités, notamment en augmentant la production locale d'équipements pour le secteur des hydrocarbures.
La démarche de l’entreprise pétrolière vise à réduire la dépendance aux importations et à développer une industrie pétrolière intégrée. Parallèlement, Sonatrach attire l'attention des grandes entreprises multinationales, intéressées par les opportunités offertes par le potentiel minier algérien.
Les projets majeurs de Sonatrach
Sonatrach a également intensifié ses efforts pour moderniser ses capacités de raffinage. Un projet majeur à Hassi Messaoud, qui avait rencontré des retards, sera relancé prochainement. Cette infrastructure permettra de traiter 5 millions de tonnes de pétrole brut par an, répondant ainsi aux besoins nationaux en carburant tout en optimisant l'approvisionnement des régions du sud de l'Algérie. Actuellement, l'Algérie dispose de six raffineries, produisant environ 10 millions de tonnes de produits raffinés par an.
Dans le cadre du développement de l'industrie pétrochimique algérienne, Sonatrach étudie le projet d’une unité de production d'alkylbenzène linéaire à Skikda, qui devrait produire 100'000 tonnes par an. De plus, un projet pour la production de méthyl tert-butyl éther, un additif essentiel pour l'essence sans plomb, sera mis en service l'année prochaine.
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En parallèle de ses activités dans les hydrocarbures, Sonatrach envisage de devenir un acteur majeur dans la production d'électricité verte. La société explore la possibilité de construire un câble sous-marin pour exporter de l'électricité vers l'Europe, notamment vers l'Italie et l'Espagne. Avec ce projet, l'Algérie pourrait devenir un fournisseur clé d'énergie renouvelable pour le continent européen.
