Un ressortissant algérien a été condamné à une peine cumulée de dix ans de prison par un tribunal espagnol pour son activité de passeur de migrants et de trafic de stupéfiants. L’accusé avait quitté l’Espagne en direction de l'Algérie pour transporter des harraga et des produits stupéfiants.
L'incident s'est produit en 2023, lorsque l'accusé, un Algérien en situation irrégulière en Espagne, a pris le contrôle d'un bateau semi-rigide en partance d'Afrique du Nord. À bord, quatorze migrants avaient payé pour tenter de rejoindre les côtes espagnoles. Le tribunal d'Almeria a noté que le bateau était mal équipé pour un voyage en mer, ne respectant pas les normes de sécurité essentielles.
Le voyage a été particulièrement dangereux dès le départ. Le tribunal d'Almería a souligné que l'embarcation ne disposait d'aucun équipement de sécurité et que les conditions météorologiques étaient défavorables. L'absence d'expérience maritime du prévenu a également contribué à la mise en danger des passagers.
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Le bateau intercepté près de la côte espagnole
Le 20 décembre 2023, aux alentours de cinq heures du matin, la Garde civile espagnole a repéré le bateau à environ treize kilomètres des côtes. Malgré les signaux d'arrêt donnés par les autorités, le capitaine a tenté de fuir, ce qui a entraîné une course-poursuite en mer. Les manœuvres d'évasion ont mis en péril non seulement la vie des migrants, mais aussi celle des agents impliqués dans l'interception. Finalement, après plusieurs minutes de poursuite, le passeur a coupé les moteurs et a tenté de se cacher parmi les passagers. Cependant, il a été rapidement identifié et arrêté par les forces de l'ordre.
Le tribunal a insisté sur le fait que le voyage s'est déroulé dans des conditions extrêmement dangereuses. L'embarcation, un semi-rigide de neuf mètres, était inadaptée pour transporter autant de personnes. L'absence d'équipements de secours et les caractéristiques techniques déficientes du bateau ont constitué un risque réel pour la sécurité des passagers.
6000 comprimés de MDMA découverts chez le passeur de harraga
Lors de l'inspection du bateau par la Garde civile, une autre infraction a été révélée : la découverte de 6000 comprimés de MDMA dissimulés sous la console de commande. Cette saisie a renforcé les charges contre l'accusé, qui était déjà impliqué dans le trafic de migrants. La valeur marchande des drogues saisies était estimée à près de 87'872 euros, ce qui a conduit le tribunal à considérer que l'accusé participait à un réseau criminel organisé non seulement pour le trafic humain, mais aussi pour le trafic de stupéfiants.
En raison de la gravité des faits, le tribunal a prononcé une peine totale de dix ans d'emprisonnement. Cette sentence se compose de quatre ans pour le trafic de migrants et six ans supplémentaires pour le trafic de drogue. En outre, des amendes ont été imposées : 270 euros pour désobéissance aux forces de l'ordre et 200'000 euros pour le trafic de stupéfiants.
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