2 000 euros d'aide pour les candidats à ce métier en tension

Le métier en tension de conducteur de transport routier reste l'un des plus affectés par la pénurie de main-d'œuvre en France. Pour y remédier, des aides financières ont été mises en place, notamment en Île-de-France, afin de soutenir la formation dans ce secteur clé.

Malgré une légère baisse des recrutements jugés « difficiles » en 2024 (57,4% contre 61% en 2023 selon l'enquête « Besoins en main d'œuvre » de France Travail), certaines professions continuent de poser des défis majeurs aux entreprises. Des secteurs comme la restauration, le bâtiment, l'aide à domicile et l'industrie peinent particulièrement à trouver des travailleurs qualifiés.

Pour pallier ce problème, plusieurs initiatives ont vu le jour afin de mieux adapter l'offre de formation à la demande. En Île-de-France, une aide financière spécifique a été instaurée pour encourager les formations de conducteur de bus et de mécanicien d'entretien des bus, des métiers très demandés dans la région. Depuis sa création en 2020, cette aide permet aux stagiaires de recevoir jusqu'à 2000 euros pour les soutenir dans leur parcours de formation.

Un métier en tension qui pourrait attirer les étrangers

Le métier de conducteur de transport routier (TRV) est parmi ceux les plus affectés par la difficulté de recrutement. Donc, c'est un métier en tension. Selon la Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (DARES), ce secteur affichait un indicateur de tension élevé en 2021, avec un score de 1,11, bien au-dessus de la moyenne nationale des métiers du transport (0,28). Consciente de ces difficultés, l'Île-de-France, premier bassin d’emploi en Europe, a introduit une aide spécifique pour inciter les formations dans ces métiers. Cette initiative vise à attirer plus de candidats vers des secteurs clés pour le bon fonctionnement des infrastructures de transport.

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Ces aides financières sont particulièrement importantes pour les travailleurs étrangers, qui représentent une part significative des effectifs dans chaque métier en tension. En effet, ces secteurs sont souvent plus accessibles aux travailleurs immigrés, qui trouvent dans ces métiers une opportunité d’insertion professionnelle. En facilitant l'accès à la formation et en offrant un soutien financier, l’Île-de-France cherche ainsi à encourager cette main-d'œuvre, souvent en quête de stabilité, à s'engager dans des secteurs qui en ont cruellement besoin.

Comment bénéficier de l'aide ?

Pour prétendre à cette aide de 2000 euros dans le métier en tension de son son choix, le demandeur doit remplir plusieurs critères. Il doit notamment être en contrat de professionnalisation et avoir été inscrit comme demandeur d'emploi dans le mois précédant la signature de ce contrat. La prime est versée en deux étapes : 600 euros dès le dépôt du dossier, versées par l'Agence de services et de paiement (ASP), puis 1400 euros supplémentaires une fois le complément de dossier validé. Ce dernier versement est conditionné à la conclusion d’un contrat de travail (CDD ou CDI) dans les trois mois suivant la formation et à une durée de formation d’au moins 300 heures. Si ces conditions ne sont pas respectées, seul le premier versement de 600 euros sera accordé.

Il est impératif de respecter une dernière condition pour bénéficier de cette aide à la formation vers le métier en tension concerné, et qui complète la rémunération du stagiaire. En effet, la formation de conducteur de bus ou de mécanicien d'entretien doit obligatoirement être dispensée par un opérateur de transports en commun délégataire d'Île-de-France mobilités (IDFM).

Pour faire une demande de cette aide, les candidats doivent soumettre leur dossier directement via la plateforme dédiée (mesdemarches.iledefrance.fr). Cela permet d’accélérer les démarches et d’accompagner efficacement les candidats vers une insertion rapide dans des secteurs essentiels de l’économie régionale.

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