Vers la dévaluation du dinar en raison du refinancement monétaire

La valeur du dinar algérien sur le marché officiel va continuer sa chute devant les devises étrangères. En effet, la Banque d’Algérie vient d’établir un programme spécial de refinancement  monétaire de 2100 milliards de dinars, ce qui va durement impacter la valeur du dinar sur le marché officiel.

Ainsi, le programme de refinancement monétaire décidé par la Banque d’Algérie destiné à la relance économique va avoir des répercussions négatives sur la valeur du dinar et sur l'inflation. Cette mesure visant à stabiliser une économie gravement en crise implique la dépréciation du dinar. Cette dépréciation va permettre la hausse des rentres par l’intermédiaire des recettes des hydrocarbures qui vont augmenter. Cependant, il faut dire qu’une baisse du dinar est en elle-même une taxe. Elle taxe la consommation qui devient plus chère et fait aussi baisser la contrepartie en devises de la masse monétaire, ce qui génère les gains de change.

Cette nouvelle baisse du dinar aura un effet dévastateur sur le pouvoir d’achat des Algériens ainsi que sur les entreprises importatrices des matières premières. Le niveau de vie des Algériens va encore reculer après une crise sanitaire qui a laminé plusieurs milliers de postes d’emploi.

Vers une hausse de l'inflation en Algérie

Ainsi, l’inflation qui présente un sujet récurrent de débat en Algérie va connaitre une nouvelle hausse. L’économiste Brahim Guendouzi s'est exprimé sur cette mesure dans une interview accordée au quotidien Liberté. Il a affirmé que « les indicateurs représentatifs de la situation socio-économique actuelle de l’Algérie font ressortir une contrainte majeure qui est celle du financement. Le poids des déficits accumulés au niveau des finances publiques et par rapport à la balance des paiements, ainsi que le niveau élevé atteint par la dette interne du Trésor (près de 60% du PIB), pèsent lourdement sur le fonctionnement global du système monétaire et financier ».

Il a ajouté que « durant les semaines à venir, l’accent sera mis sur le financement monétaire conjugué à la dépréciation du dinar, une pression inflationniste va certainement se manifester probablement vers la fin de l’année courante ».

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