Balance commerciale positive pour l’Algérie, la première fois depuis plus de 6 ans

Un navire cargo

La balance commerciale de l’Algérie est positive pour la première fois depuis plus de 6 ans. Une bonne nouvelle pour une économie qui traverse une période des plus difficiles. Cette balance, qui a bénéficié de la hausse des prix du pétrole et de la baisse draconienne des importations, est une bouffée d’oxygène pour le pays, qui voit ses réserves de change s'effondrer ces dernières années.

Ainsi, les cours des hydrocarbures qui repartent à la hausse avec un baril de pétrole qui dépasse les 85 dollars, et son équivalent en gaz se négocie à plus de 150 dollars, ont impacté les recettes de l’Algérie en devise. Pour l'année 2021, le pays devrait enregistrer, selon les données des douanes algériennes, un surplus commercial de plus de cinq milliards de dollars. Cette année 2021, les exportations seront supérieures aux importations. En 2020, en pleine épidémie mondiale de coronavirus le prix du baril était tombé à 9 dollars. Le PIB du pays a chuté de plus de 40 % depuis 2014.

La diversification de l'économie seule option pour éviter les crises

Cependant, avec une économie quasi dépendante des hydrocarbures, il n'est pas certain que cette hausse des recettes bénéficie à l'économie algérienne à court terme. Les marchés pétroliers étant instables, personne ne peut assurer la continuité de la courbe haussière des hydrocarbures. Par ailleurs la consommation intérieure de gaz et de pétrole ne cesse d'augmenter en raison de la croissance démographique du pays. « Les Algériens consomment un peu plus de 50 % de la production en hydrocarbures du pays. Et cette part dans les années à venir ne devrait pas cesser d'augmenter. La production de gaz et de pétrole n'arrive pas à suivre l'augmentation de la demande intérieure », selon certains experts.

Cette donnée est à prendre sérieusement en compte. Elle présage un recul des recettes pétrolières dans l'avenir. En effet, entre l'augmentation de la consommation intérieure et la stagnation de la production de gaz et de pétrole, le volume des exportations d'hydrocarbures diminue de façon mécanique. L’Algérie doit toujours compter sur un prix  plus élevé du baril de pétrole pour s'en sortir au niveau budgétaire. Donc le seul choix qui reste pour se prémunir des crises à l'avenir serait la diversification de l'économie. Une option qui fait partie des discours des gouvernements successifs depuis longtemps, sans que ça devienne une réalité sur le terrain.

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