Le marché noir des devises connait une nouvelle dynamique ces derniers jours ; il s'est réanimé avec l'arrivée des premières vagues d'émigrés. La demande sur les devises a aussi connu une hausse significative, impactant le taux de change en faveur des devises étrangères. Cette situation annonce les prémices d'une futur flambée.
Ainsi, les places fortes de changes du marché noir connaissent une grande animation après un long passage à vide dû à la crise sanitaire mondiale qui a impacté les échanges commerciaux, notamment en raison de la fermeture des frontières.
Les places fortes de change au noir, notamment celle du Square Port-Saïd à Alger, retrouvent leurs marques. Les cambistes se réjouissent du retour de l'activité et de l'arrivée d'un grand nombre des émigrés algériens. La situation, qui a marqué le marché par le manque de demande et d’approvisionnement en devises, a désormais beaucoup changé. Parallèlement à l'augmentation de l'offre, la demande aussi est en nette hausse. Une hausse qui a impacté les cours des devises. L'euro s’échange à 220 dinars à l'achat et 218 dinars à la vente. Quant au dollar US, il a battu de nouveaux records ; il est échangé à 196 dinars à l'achat et 192 dinars à la vente.
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La flambée des devises sur le marché noir en Algérie ne risque pas de s'estomper
Cette hausse des devises étrangères n'est qu'un début de la flambée. Selon les cambistes, la situation du marché augure une flambée de ces devises dans les prochains jours. Cette nouvelle hausse du cours des devises sur un marché non régulé peut tout de même être expliquée par plusieurs facteurs.
Il s'agit notamment, pour le dollar (USD), de la flambée de ce dernier sur les marchés mondiaux. Celle-ci a eu un impact direct sur le marché noir. Il faut dire aussi que la dépréciation du dinar algérien a contribué à sa chute sur le marché noir.
On souligne enfin que les lois de l'offre et de la demande ne sont pas en faveur de la monnaie nationale. Depuis la réouverture des frontières, les Algériens, notamment les opérateurs économiques, reprennent leurs activités en sachant que les importateurs algériens achètent au noir les devises pour pouvoir payer en cash leurs achats de produits, notamment en provenance de Chine et de Turquie, boostant ainsi considérablement ce marché.