Le dossier de l'automobile en Algérie semble sortir de son inertie, du moins sur le plan des intentions. En effet, après les déclarations du Premier ministre sur l'ambition de l'Algérie de parvenir à une « véritable industrie automobile », c'est au tour du président du Conseil national de concertation et de développement de la PME, Adel Bensaci d'annoncer l’intérêt de 4 groupes mondiaux d'investir le marché algérien.

Ainsi, en une semaine, les annonces sur le secteur de l’automobile se sont multipliées. Dans une déclaration au journal arabophone Echorouk, Adel Bensaci a révélé que ces groupes européens et asiatiques sont intéressés par la construction d'usines de fabrications de véhicules en Algérie. Cependant, le président du Conseil national de concertation et de développement de la PME n'a pas cité les noms de ces groupes ni où sont arrivées les démarches pour le lancement de leurs projets.

Il faut dire que selon Fethi Djemai, représentant d'une marque italienne, le coût d’investissement pour la réalisation d'une usine de production de voiture avec tout le matériel nécessaire ainsi que le transfert de technologie avoisine les 4 milliards de dollars. Une usine nouvellement installée prend au minimum 3 ans pour produire la première voiture. Un investissement gigantesque qui demande en amont des textes législatifs clairs qui encadrent la production automobile. Ce qui représente un véritable obstacle pour les investisseurs étrangers, notamment en raison de l'échec de l’expérience de montage automobile en Algérie.

Il faut souligner que les déclarations d'Adel Bensaci arrivent juste après les déclarations du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane lors de l'ouverture du Forum d'affaires algéro-italien. En effet, Aïmene Benabderrahmane a mis l'accent sur l'ambition de l'Algérie de parvenir à une « véritable industrie automobile », en « tenant compte de ses facteurs de succès, notamment l'augmentation du taux d'intégration, le transfert de technologie et le développement de la sous-traitance ».

Le Premier ministre a profité du forum pour lancer un appel aux entreprises italiennes afin d'investir en Algérie. « Les entreprises italiennes devraient profiter des multiples opportunités d'investissement offertes par notre pays, notamment dans les secteurs de l'agriculture, des mines, du tourisme et de l'habitat que l'État entend développer pour répondre à la demande accrue », a-t-il notamment indiqué.