Inflation, stagflation, recul de la croissance, risque de récession... Ce sont les termes qui reviennent ces derniers temps pour parler de l'économie mondiale. Cette économie mondiale va mal, la guerre en Ukraine a achevé ce que la crise sanitaire a entamé. Cette situation s'est répercutée sur la valeur de l'euro qui s'est effondré en raison des craintes de l'arrêt des approvisionnements russes en Gaz. La monnaie unique vaut désormais moins que le dollar. L'effondrement de l'euro n'est cependant pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Certains sont avantagés alors que d'autres sont sanctionnés.
Ainsi, en France, certaines entreprises profitent de la situation. A titre illustratif, les producteurs et négociants de vin qui vendent une partie de leurs productions aux États-Unis. Avec un euro bas, leurs clients américains peuvent se permettre d’acheter plus de produits, augmentant par conséquent les ventes du producteur et également leur rentabilité. Les répercussions de la baisse de la valeur de l'euro sont déjà perceptibles. Au "premier semestre 2022, la France viticole, fait plus 17% d’exportations vers les États-Unis", selon des chiffres diffusés par la presse française.
Cependant, les importateurs de produits en dollar subissent de plein fouet cette dévalorisation. Toujours à titre illustratif, une entreprise qui achète des produits à un euro l'unité, il y a quelques mois, doit débourser 1,20 euro ce 6 septembre pour le même produit. Ainsi, pour faire face au recul de l'euro, ces entreprises importatrices se trouvent dans l'obligation d'avoir des dollars dans leurs caisses afin d'éviter les effets du recul de l'euro.
L'effondrement de l'euro profitera-t-elle à l'Algérie ?
D'un autre côté, toutes les entreprises sont touchées par la hausse des prix de l'énergie, étant donné que les marchés internationaux, pétroles et gaz, se négocient en dollar. Donc, un euro faible alourdit un peu plus la facture pour tous les intervenants dans le secteur économique en Europe.
Le recul de la valeur de l'euro est une véritable aubaine pour l'Algérie. En effet, le pays est dépendant à 96 % des recettes pétrolières. Des recettes perçues en dollar qui est la monnaie forte du moment. D'un autre côté, les importations algériennes se font en grande partie en euro, étant donné que le pays est un grand client de la zone euro. De ce fait, les produits importés coûtent moins cher qu'avant. Autrement dit, cette hausse de la valeur du dollar, par rapport à la monnaie européenne, contribuera forcément à l'augmentation des revenus des réserves de change de l'Algérie, expliquent les spécialistes.