Le marché noir des devises en Algérie connaît des bouleversements depuis l'annonce de l'autorisation d'importation des voitures de moins de 3 ans. En effet, même avant que les choses se concrétisent, ce marché est en ébullition. Ce dimanche 23 octobre, l'euro, le dollar et les autres devises gardent leur tendance haussière.
La monnaie la plus demandée sur le marché parallèle des devises en Algérie, l'euro, s'échange à 216 dinars algériens à l’achat et 218 dinars à la vente. De son côté, le dollar étasunien (USD) connaît une hausse et s'échange à 222 dinars à l’achat et 225 dinars à la vente.
Ainsi, comme prévu, les devises commencent à flamber. Cette flambée est due notamment à la dernière décision d'Abdelmadjid Tebboune d'autoriser l'importation de véhicules de moins de 3 ans. En effet, les Algériens se préparent déjà à acquérir des voitures. Pour ce faire, ils ne pourront pas acheter sur le circuit officiel – les bureaux de change étant inexistants en Algérie1. Et comme le marché noir des devises répond à la loi de l'offre et la demande, cela signifie que les cours de l'euro vont rester à la hausse.
Il faut dire que même si les modalités de la mise en pratique de cette loi ne seront pas disponibles avant plusieurs semaines2, ceux qui sont intéressés par l'achat de véhicules à l'étranger n'attendront probablement pas la dernière minute pour acheter des devises. Il faudrait donc s'attendre à ce que la pression s'accentue sur la monnaie unique européenne.
Stabilité du dinar algérien sur le marché officiel
Sur le marché officiel, le dinar algérien traverse une nouvelle phase. Ce dimanche 23 octobre, l'euro (EUR) est échangé à 137,50 DZD à l'achat et 137,55 DZD à la vente, selon les cotations de la Banque d'Algérie. Devant le dollar étasunien (USD), la monnaie nationale algérienne a arrêté sa baisse et reste stable : l'USD s'échange à 140,34 DZD à l'achat et 150,61 DZD à la vente.
Il faut dire que le dinar algérien s'apprécie plus rapidement que prévu. Il reste à savoir si cette appréciation sera durable ou éphémère. « À ce jour, il y a de nombreux pronostics et de nombreux calendriers fournis par des analystes spécialistes. Mais de façon objective, cette situation est totalement conjoncturelle, car s'il y avait des éléments structurels, nous n'aurions jamais eu un taux d'appréciation à deux chiffres aussi fort et aussi rapide », explique d'ailleurs l'expert financier Souhil Meddah.
