Les relations entre la France et le Maroc sont empoisonnées par la question des visas. Depuis les restrictions françaises de 50 % sur les visas octroyés par la France aux Algériens, Marocains et Tunisiens, rien ne va entre l'Hexagone et le Royaume chérifien. Pour dissiper ce gel, plusieurs tentatives timides de réchauffement n'ont pas abouties aux résultats estompés. Sur cette lancée « réconciliatrice », des parlementaires français ont appelé, le lundi 7 novembre, à « sortir de cette situation rapidement ».

C'est à partir de Rabat que cette délégation s'est prononcée sur les relations franco-marocaines. Le vice-président du Sénat, Vincent Delahaye, a indiqué qu'« il faut trouver des solutions pour sortir de cette situation assez rapidement ». Quant au sénateur de l’Essonne Eugène Delacroix, il a plaidé pour des discussions constructives pour « essayer de trouver des voies de sortie qui soient acceptables par tous ». De son côté, Salah Bourdi, le président du CED (Cercle Eugene Delacroix), assure lors d'une conférence de presse : « on a rencontré des Marocains et des Marocaines qui étaient vexés. On a même entendu le mot humiliation ». « Cette politique des visas a fait beaucoup de mal, puisqu’elle a touché la partie marocaine la plus francophile et la plus proche de notre pays », a-t-il ajouté.

Cette délégation française n'a cependant pas seulement jugé la décision française disproportionnée. Michel Dagbert, sénateur du Pas-de-Calais, qui a souhaité « un pas dans la bonne direction par le Maroc » en ce qui concerne l'exécution des OQTF, est allé jusqu'à plaidé pour une déconnexion de la question des visas de celle des OQTF.

Cependant, il faut souligner que la tiédeur des relations entre la France et le Maroc n'est pas seulement le résultat des restrictions sur les visas. La position de la France par rapport à la question du Sahara occidental y est pour beaucoup. Pour repartir du bon pied, le président Macron et le roi Mohammed VI se sont entretenus au téléphone, selon plusieurs médias. Le président français envisagerait même une visite dans le Royaume avant la fin de l'année.