L'ouverture des bureaux de change en Algérie a tardé à voir le jour. Elle a été annoncée à maintes reprises par les responsables, sans qu'elle ne se concrétise sur le terrain. Alors que les conditions d’ouverture des bureaux de changes ont été fixées par la loi depuis 2016, à ce jour, ces bureaux n’ont toujours pas vu le jour pour diverses raisons. Cependant, la situation semble changer.
En effet, le projet de loi monétaire et bancaire prévoit le renforcement de la gouvernance de la Banque d'Algérie, du Conseil de la monnaie et du crédit, de la Commission bancaire et celle des banques et des établissements financiers. Ainsi, il est proposé la réintroduction du mandat du gouverneur et des vice-gouverneurs et un réaménagement de la composante du Conseil d'administration de la Banque d'Algérie et du Conseil de la monnaie et du crédit.
Ce dernier autorise, en vertu de ce projet, l'ouverture de « bureaux de change ». Cependant cette ouverture sera conditionnée par plusieurs paramètres. L'article 63 de ce projet de loi autorise les banques ainsi que des intermédiaires d'ouvrir des bureaux de changes. L'ouverture de ces bureaux est cependant conditionnée par un minimum de capital.
Il faut rappeler qu'en mars 2022, la Banque d’Algérie a fait un pas dans le sens de l'ouverture des bureaux de change. En effet, l’établissement financier avait décidé d’ouvrir le marché de change à d’autres opérateurs. Elle avait établi un marché des changes interbancaires, qui permet aux banques et institutions financières d’intervenir sur ce marché dans le cadre d'un appareil décentralisé, sous la tutelle de la Banque d'Algérie.
Les mesures prises par la Banque d'Algérie
Le texte avait prévu de permettre aux courtiers d’intervenir, une façon déguisée de mettre en place des bureaux de change. Ces derniers auront la possibilité de s’impliquer dans toutes « les opérations de change en espèces et, à terme, dans la monnaie nationale et en devises étrangères librement convertibles », selon le texte publié dans le Journal officiel.
Le texte précise que « les courtiers accrédités peuvent effectuer des transactions en espèces avec des banques non résidentes et qu'ils peuvent le faire aussi pour leur propre compte ou pour le compte de leurs clients ».