Les entrepreneurs français ont une mauvaise image de l'Algérie

En matière d’investissements directs, la France a perdu de la vitesse en Algérie. Après en avoir été longtemps première partenaire, elle est largement reléguée à la deuxième place par la Turquie, qui y réalise d’importants projets. Michel Bisac, président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française (CCIAF), qui mise sur le réchauffement des relations entre les deux pays pour la relance du partenariat, pointe de doigt l’image qu'ont les entrepreneurs français de l’Algérie.   

Dans un entretien qu’il a accordé au média électronique TSA (Tout sur l’Algérie), le président de la CCIAF juge que, présentement, « tous les signaux sont au vert » et que les « opportunités économiques sont à saisir ». « Nous sommes dans une conjoncture extrêmement favorable. Les feux sont au vert. Depuis la visite du président Macron, nous nous orientons vers un développement fort des relations économiques entre les deux pays », a-t-il assuré.

À une question abordant la frilosité des entreprises françaises en Algérie, ce qui est loin d’être le cas de leurs homologues turcs et chinois, Michel Bisac répond du tac au tac. « En termes d’image, la réciprocité est vraie. Jusqu’à présent, l’image de l’Algérie était assez mauvaise. Il y a un gros déficit d’image de l’Algérie vers les entrepreneurs français », a-t-il rétorqué. Et de poursuivre en guise d’explications : « la frilosité vient simplement d’un manque d’information. En tant que chambre de commerce, nous allons en permanence en France pour expliquer les nouvelles lois et encourager à l’investissement en Algérie ».

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Michel Bisac : « L'Algérie est le pays où il faut s'installer aujourd’hui »

Le président de la CCIAF n’a pas omis de faire le point sur l’état des relations économiques entre l’Algérie et la France. « Les chiffres communiqués par les Douanes françaises concernant les dix premiers mois de 2022, détaille-t-il, indiquent que nous sommes deuxième investisseur hors hydrocarbure, deuxième client dans le sens de l’importation (5,2 milliards d’euros) : pétrole, gaz, produits raffinés et engrais ; et deuxième fournisseur dans le sens des exportations (3,7 milliards d’euros) : céréales, automobiles et produits pharmaceutiques ».

Michel Bisac a, néanmoins, fini sur une note optimiste. « L’Algérie est le pays où il faut s’installer aujourd’hui. Pour les entreprises françaises, il y a un marché local captif, mais aussi un marché de l’export vers les pays d’Afrique. Pour conclure, en tant que chambre de commerce, nous croyons aux opportunités économiques de ce pays et appelons les entreprises françaises à venir investir en Algérie », a-t-il assuré.


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