Mort mystérieuse des petites-filles de Mouloud Feraoun : Ce qu'a révélé l'enquête

Scène de crime - Famille défénestrée en Suisse

L’affaire du suicide de quatre membres d’une même famille, dont les deux petites-filles de l’écrivain algérien Mouloud Feraoun, en mars 2022 en Suisse, a enfin dévoilé tous ses secrets. En effet, la justice suisse a décidé de classer l’affaire suite aux résultats de l’enquête judiciaire, a indiqué lundi 20 mars le ministère public dans un communiqué.   

Le 24 mars 2022, cinq membres d'une même famille de nationalité française s'étaient jetés un à un du balcon du 7e étage de leur maison à Montreux, en Suisse. Le père de famille de 40 ans, son épouse qui était la petite-fille du célèbre écrivain algérien Mouloud Feraoun, la sœur jumelle de cette dernière ainsi que la fillette du couple, âgée de 8 ans étaient décédés ; seul le fils adolescent avait survécu, mais était grièvement blessé et dans le coma.

Près d’une année après ce drame, le ministère public du canton de Vaud, en Suisse, a conclu que « ce suicide collectif a été préparé et même répété ». En effet, dans un communiqué publié lundi 20 mars, le ministre public de Vaud a indiqué que « l’instruction pénale conclut au suicide collectif prémédité d’une famille vivant en autarcie, suivant des préceptes survivalistes, complotistes et religieux ». Concernant le jeune rescapé du drame, il est « remis de ses blessures et pris en charge par les autorités vaudoises », ajoute la même source.

Le suicide collectif des petites filles de Mouloud Feraoun a été « préparé et répété », selon la justice suisse

Si l'enquête policière avait déjà conclu à un suicide collectif, les conclusions du ministère public révèlent « que la mère et sa sœur (les petites-filles de Mouloud Feraoun, NDLR) présentaient des personnalités dominantes et possessives, contrastant avec un père effacé ». Elles avaient « une forte emprise sur les enfants et les maintenaient dans la croyance d'un monde qui leur était hostile ». Les enfants n'avaient quasiment aucun contact extérieur, étaient scolarisés à la maison, et seule la sœur jumelle allait régulièrement au travail.

Selon l'enquête, la famille avait « préparé, répété et organisé son départ vers un "monde meilleur" », sans toutefois avoir fixé de date précise. Ni la mère ni la petite fille n'étaient enregistrées auprès des autorités. Le grand frère était censé être scolarisé à la maison et c'est une procédure de vérification par deux policiers, le 24 mars 2022 tôt le matin, qui semble avoir poussé la famille à passer à l'acte. « Le rapport de médecine légale ne relève aucune trace ou lésion sur les corps des victimes, autres que celles liées à la chute, ni de trace de substance chimique dans les organismes », précise l'enquête de cette affaire, qui devrait être définitivement classée par la justice suisse.

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