Après huit années de graves déséquilibres entre 2013 et 2021, ponctués par une aggravation de la situation lors de la crise sanitaire en 2020, l'économie algérienne s'est stabilisée en 2021, 2022 et au début de l'année en cours. L'Algérie a connu une hausse des recettes, grâce notamment à la forte hausse des prix du pétrole et le recul des importations qui ont produit un excédent courant. Cet excédent a permis un redressement des réserves en devises.
Les équilibres macro-économiques en Algérie sont donc assurés. La balance commerciale est positive pour le pays 2 années de suite. Les 4 premiers mois de l'année 2023, la balance commerciale de l'Algérie a enregistré un excédent de 3,5 milliards de dollars. Cette information a été révélée par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, qui s'est exprimé devant la Commission des Affaires économiques, du Développement, de l'Industrie, du Commerce et de la Planification à l'Assemblée nationale (APN).
Le ministre, qui a fait un bilan de l'économie national en ce début de l'année, a tenu à préciser que la valeur des importations de la période allant de janvier à avril de l'année en cours a atteint 13,89 milliards de dollars. Quant aux exportations, elles ont atteint 17,39 milliards de dollars durant la même période. L'Algérie a donc connu un excédent de 3,5 milliards de dollars durant les 4 premiers mois de l'année.
Plus en détail, les exportations hors hydrocarbures ont atteint 1,7 milliard de dollars au cours des quatre premiers mois de l'année 2023, révèle Tayeb Zitouni, qui a affirmé que le secteur économique va augmenter ce chiffre afin de réaliser les objectifs du chef de l'État Abdelmadjid Tebboune. Un objectif qui est de 13 milliards de dollars à la fin de 2023 et qui est très loin d'être atteint avec cette cadence.
Il faut souligner que l'impact favorable du redressement des marchés pétroliers sur la balance des paiements est significatif. Après des années de déficit, un excédent courant est réapparu en 2022. Cet excédent était à 6,2 % du PIB et devrait reculer en 2023 étant donné que les cours du pétrole ont reculé.
