Une nouvelle façon de surveiller les retraités algériens de France

Retraité sur un banc

La France va opérer un nouveau tour de vis aux retraités algériens ayant travaillé dans l'Hexagone et qui résident en Algérie. Les autorités compétentes vont bientôt mettre en place un dispositif qui va facilement vérifier si le retraité est toujours en vie et peut donc continuer à percevoir sa pension de retraite.

De nombreux cas de fraude ont été recensés en Algérie concernant les retraités ayant cotisé en France et percevant leurs pensions de retraite en Algérie. Plusieurs cas de décès n'ont pas été signalés et leurs proches avaient continué à recevoir les pensions des retraités décédés, présentant notamment des certificats de vie trafiqués avec la complicité d'employés municipaux ou de notaires.

Plusieurs actions ont été menées par les autorités françaises et la caisse de retraite pour arrêter ce phénomène florissant en Algérie, mais aussi dans plusieurs pays africains. Mais toutes ces actions n'ont pas réussi à stopper l'hémorragie, les fraudeurs ayant plusieurs tours dans leurs sacs. Et justement, c'est dans cet objectif que les autorités françaises, sous la houlette entre autres de Gabriel Attal quand il était ministre des Comptes publics, envisagent une mesure se basant sur la biométrie pour endiguer le phénomène de fraude.

La France veut mettre fin à la fraude aux certificats de vie

En effet, c'est une solution biométrique qui prendra la forme d'une application de reconnaissance faciale statique et dynamique. L’application devra être adaptée « à la captation de données biométriques, vérifiant l'authenticité du titre d'identité présenté, la concordance entre les prises de vue photographique et vidéographique du visage de la personne et la photographie extraite ou figurant sur ce titre d'identité, ainsi que l'existence effective de la personne », précise le décret qui donne un cadre à l’utilisation de la biométrie dans ce domaine.

C'est une façon plus sophistiquée pour vérifier si le retraité est toujours vivant ou non. Grâce à cette application, les autorités françaises vont peut-être mettre fin à la fraude aux certificats de vie qui a fait perdre à la Caisse des retraites des millions d'euros. Même si les initiateurs de cette démarche tentent de faire croire qu'elle vise plutôt à faciliter la procédure.

Il faut cependant préciser que cette application n'est pas prête et ne sera pas mise sur le marché tout de suite. La publication du décret est seulement le point de départ d'une longue opération. Le Groupement d'intérêt public (GIP) Union Retraite doit choisir le prestataire qui développera l'application, selon un article du site Capital.fr qui précise qu'aucune date de mise en œuvre n'a pour le moment été communiquée.

Retour en haut
Partager via
Copier le lien