Depuis le sommet des BRICS en Afrique du Sud, ce bloc politico-économique occupe la scène médiatique mondiale et suscite beaucoup d'intérêts, d'espoirs, mais également de rumeurs. En effet, dans cette conjoncture particulière où les luttes entre les pays émergents et les pays occidentaux s'exacerbent, les informations sur le renversement de la situation économique mondiale en faveur du bloc guidé par la Chine et la Russie sont courantes.
Les internautes et également certains experts affirment que la monnaie des BRICS est déjà lancée et que le dollar perd de plus en plus de son influence. Une information qui n'est pas fondée et qui reste une rumeur. Les BRICS n'ont en effet et pour l'heure lancé aucune monnaie. Une autre information selon laquelle les pays des BRICS avec les nouveaux adhérant contrôleraient désormais 80 % du pétrole mondiale a fait son apparition et s'est répandue sur les réseaux sociaux comme preuve de la « puissance » de ce bloc.
Part des BRICS sur les marchés pétroliers : Qu'en est-il vraiment ?
Depuis l'intégration de 6 nouveaux membres, dont l'Arabie saoudite, l'Iran et les Émirats arabes unis – d'importants producteurs de pétrole –, nombreux sont les internautes qui affirment que les BRICS contrôlent désormais 80 % de la production du pétrole mondial. En réalité, ces affirmations sont erronées. L'adhésion de ces nouveaux pays producteurs de pétrole portera la production du bloc à seulement 40 % de la production mondiale de pétrole. En effet, sur le plan de la production, les États-Unis restent le premier pays producteur, avec plus de 18 % du pétrole mondiale.
Il faudra aussi souligner que parmi les pays des BRICS, l'Inde et la Chine sont parmi les plus grand consommateurs. Et les États-Unis, le Koweït, le Canada et l'Irak, qui sont parmi les plus grands producteurs de pétrole, ne font pas partie de ce bloc. L'Algérie, qui est également parmi les pays qui produisent du pétrole, ne fait pas partie des BRICS. Sa candidature n'a pas été acceptée. Donc en conclusion, les BRICS ne contrôlent pas 80 % de la production mondiale, mais seulement 40 %.
