La France dispose désormais d'une nouvelle loi sur l'immigration. En effet, après le Sénat, l'Assemblée nationale a adopté définitivement, dans la nuit de mardi, le projet de loi immigration, et ce, avec l'aide des députés de la droite (LR) et surtout ceux de l'extrême droite (RN). Critiqué par la gauche et les associations de défense des droits des étrangers, le texte adopté par le Parlement va durcir les conditions d'immigration en France.
Après une journée marathon, le Parlement a définitivement adopté dans la nuit de mardi 19 décembre, le projet de Loi immigration, avec 349 députés votant pour et 186 contre. Ce vote intervenu après celui favorable du Sénat, a constitué un tournant majeur dans la vie politique française. En effet, l'adoption de la nouvelle Loi immigration a eu lieu grâce aux voix des députés Les Républicains (LR) et ceux du Rassemblement National (RN).
L'adoption de ce texte, issu du travail de la Commission mixe paritaire (CMP) s'est faite grâce à une majorité «très large », même en retirant le vote favorable des députés RN, a tenu à relativiser le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ce dernier s'est félicité d'un « texte fort » et a salué un « long combat pour mieux intégrer les étrangers et expulser ceux qui commettent des actes de délinquance. Un texte fort et ferme. Sans les voix des députés RN », a-t-il écrit sur le réseau social X.
Loi immigration : Le RN salue une « victoire idéologique »
« On peut se réjouir d'une avancée idéologique, d'une victoire même idéologique du Rassemblement national, puisqu'il est inscrit maintenant dans cette loi la priorité nationale, c'est-à-dire l'avantage donné aux Français par rapport aux étrangers présents sur notre territoire dans l'accès à un certain nombre de prestations sociales qui sont aujourd'hui soumises pour les étrangers à des conditions pas assez sévères à notre goût », s'est réjoui pour sa part sur BFM TV, Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire RN.
« Ce texte, il nous donne les moyens d'avoir enfin une vraie politique migratoire […] La France doit apprendre à se faire respecter […] Ce texte marque un véritable tournant », a appuyé le président du groupe LR, Olivier Marleix. Le chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a de son côté dénoncé une « écœurante victoire acquise » au contraire grâce aux voix de l'extrême droite. « Un nouvel axe politique s'est mis en place », a-t-il réagi ce mercredi sur X.
