Boycott des ports marocains : les précisions de l'ABEF

Dans le sillage de la crise entre les deux pays, l’Algérie a décidé récemment d’interdire tout transbordement ou transit par les ports marocains des marchandises qui lui sont destinées. Cette décision du boycott par l’Algérie des ports marocains a été immédiatement suivie d’effet, puisque plusieurs grands amateurs mondiaux s’y sont déjà pliés.  

Le 10 janvier, une note de l’Association algérienne des banques et établissements financiers (ABEF) a demandé aux banques de rejeter la domiciliation des contrats de transport qui prévoient un transit de la marchandise par les ports marocains. Cette note stipule que « dans le cadre des opérations de commerce extérieur, il a été décidé de refuser toute opération de domiciliation, pour les contrats de transport qui prévoient le transbordement/transit par les ports marocains ».

Pour se conformer à cette décision de l’Algérie d’éviter le passage par les ports du Maroc des marchandises destinées au marché algérien, deux grands armateurs internationaux, CMA CGM et Maersk en l’occurrence, ont rapidement pris des mesures pour s'adapter. Les deux armateurs ont, en effet, annoncé qu’ils feraient transiter les marchandises destinées à l’Algérie par les ports espagnols.

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Marchandises transitant par les ports marocains : nouvelle note de l’ABEF

Cependant, l’Association algérienne des banques et des établissements financiers (ABEF) a tenu à apporter des précisions à propos de cette décision de l’Algérie de boycotter les ports marocains. L’ABEF a émis, lundi 29 janvier, une nouvelle note relative à « l'importation des produits ayant fait l’objet de transbordement par des ports marocains ». En effet, « additivement à la note du 10 janvier 2024, ayant trait à l’interdiction de transbordements des marchandises par les ports marocains », l’ABEF a été rendue destinataire d’un courrier émanant du secrétaire général du ministère des Transports à ce sujet.

« A travers ce courrier, il vous est demandé de bien vouloir instruire vos services, à l’effet de procéder à la domiciliation de toutes les opérations d’importation de produits, notamment ceux périssables et en particulier les viandes, dont la date d’embarquement à bord des navires est antérieure au 10 janvier 2024, objet de notre courrier suscité », est-il indiqué dans la note adressée aux banques de la place. Ce qui implique donc que toute marchandise destinée à l’Algérie, dont la date d’embarquement était prévue avant le 10 janvier, peut toujours transiter par les ports marocains, et devrait faire l'objet des contrôles nécessaires.


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