Affaire de corruption à Algérie Ferries : nouveau retournement de situation

Un nouveau chapitre s'ouvre dans le feuilleton judiciaire de l'affaire de corruption qui a secoué la compagnie maritime nationale Algérie Ferries. La chambre criminelle de la Cour suprême a en effet décidé d'accepter le pourvoi en cassation formulé par certains accusés. Cette décision signifie que le dossier sera renvoyé à la Cour d’Alger pour un nouveau procès.

Le scandale avait éclaté suite au retour de deux navires d'Algérie Ferries quasi vides de Marseille vers Alger et Skikda. Des accusations de malversations, d'abus de pouvoir et d'enrichissement illicite ont été portées à l'encontre de plusieurs responsables de la compagnie, dont le directeur général, le directeur commercial, le chef du département de la cargaison et la responsable du système de réservation.

Lors du procès en première instance, le directeur général d'Algérie Ferries a été condamné à 6 ans de prison ferme, tandis que le directeur commercial a écopé de 5 ans d'emprisonnement. D'autres accusés, dont le chef du département de la cargaison et le vice-directeur général, ont été acquittés. La responsable de la cellule de développement des systèmes de réservation informatique a, quant à elle, été condamnée à un an de prison ferme. Des peines de 10 ans de prison ferme ont été prononcées à l'encontre des accusés en fuite, à savoir Hamouche Aghiles et Far Malika, avec maintien des mandats d'arrêt internationaux émis par le juge d'instruction.

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L'affaire Algérie Ferries sera rejugée

Le pourvoi en cassation accepté par la Cour suprême vise à examiner à nouveau les détails de l’affaire et à statuer sur la validité des condamnations prononcées. Ce nouveau rebondissement judiciaire relance donc le procès dans cette affaire qui a profondément marqué le secteur du transport maritime algérien.

Selon le quotidien Echorouk, lors de l'interrogatoire de l’ancien directeur général de la compagnie maritime, des correspondances et des communications via l'application WhatsApp entre lui et des responsables de la société concurrente Corsica Línea, ont été présentées comme preuves. Cependant, l’accusé a affirmé qu'il s'agissait simplement de consultations et de spéculations concernant l'ouverture des voyages et les aspects commerciaux.


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