Sous OQTF, un Algérien condamné pour le pillage d'un bureau de tabac

Un Algérien a été condamné, mercredi 29 mai, par le tribunal de Tours, en Indre-et-Loire, pour sa participation au pillage d'un tabac-presse commis en juin 2023, dans le sillage des émeutes ayant suivi la mort du jeune Franco-Algérien Nahel, tué à bout portant par un policier à Nanterre. Ibrahim B. a finalement été identifié et appréhendé lundi par les éléments de la police.

En effet, lors des émeutes ayant éclaté en France suite à la mort violente du jeune Nahel, des scènes de pillage ont été enregistrées dans plusieurs commerces. Parmi ces commerces, il y a le bureau-tabac Le Cyrano, à Tours, dans l'ouest de la France, saccagé par plusieurs personnes, dont Ibrahim, qui avait laissé du sang sur la vitrine brisée, comme le rapporte le quotidien régional La Nouvelle République.

Ce sang a permis de l'identifier grâce à des tests ADN, comme l'un de ceux qui ont pris part au pillage du tabac-presse. Ce qui a permis l'inscription d'Ibrahim B. au Fichier automatisé des empreintes digitales (FAED). Et c'est ce qui a permis, près d'un an plus tard, de l'identifier et de procéder à son interpellation lors d'un contrôle effectué par des fonctionnaires de la police nationale du commissariat central.

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Le prévenu algérien a reconnu les faits retenus contre lui

Le jeune Algérien a reconnu les faits qui lui sont reprochés lors de sa garde à vue, mais il a avoué qu'il ne se rappelle pas bien des évènements. Il se rappelle du lendemain matin quand il s'est réveillé avec un paquet de cigarettes un sachet de tabac et sa sérieuse blessure au doigt.

Les caméras de surveillance ont tout filmé quand au moins 20 émeutiers ont brisé le rideau métallique ensuite la vitrine alors que le propriétaire était là. Ils ont renversé les présentoirs et les meubles avant de piller la caisse et la marchandise et de tenter de mettre le feu, vite maîtrisé par le propriétaire et les sapeurs-pompiers. Le préjudice a été estimé à 146'000 euros dont 40'000 de tabac volé, précise la même source.

Une peine de six mois de prison ferme contre l'Algérien sous OQTF

Lors de cette audience, le président du tribunal a interrogé l'accusé sur ce qu'il pensait des faits qui lui étaient reprochés. « Je regrette. Je ne sais pas comment j’en suis arrivé à faire ça. En plus, le patron a toujours été sympa avec nous », a répondu, confus, Ibrahim B. dont le casier judiciaire est bien garni, notamment avec 9 condamnations en lien avec les vols, les violences en réunion et les stupéfiants.

Dans ses réquisitions, la procureure de la République de Tours n'a pas manqué de rappeler ses différentes condamnations. De rappeler aussi que le prévenu était sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Elle a requis une peine de six mois de prison ferme, assortie d'un mandat de dépôt à son encontre. Le tribunal a fini par suivre ses réquisitions.

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