Un couple tunisien de Bordeaux a été placé en garde à vue la semaine dernière pour avoir escroqué près de 70'000 € à la Caisse d’allocations familiales (CAF) de Gironde. Le couple utilisait de faux papiers pour monter des dossiers qui lui ont permis de bénéficier de nombreuses aides sociales auprès de la CAF.
En France, de nombreux cas de fraude aux aides sociales sont détectés chaque année par les différents services de contrôle de l’État. Le préjudice causé au trésor public par ces fraudes s’élève à des centaines de millions d’euros. Face à l’ampleur de ces fraudes, le gouvernement a décidé de renforcer les contrôles et de durcir les règles d’attribution de ces aides, notamment pour les ressortissants étrangers.
Mais les fraudes aux aides sociales continuent, comme c’est le cas avec ce couple qui a escroqué la CAF durant plusieurs années. En effet, dans son édition de ce lundi 8 juillet, le quotidien français Sud Ouest , rapporte qu’un couple de Tunisiens, installé à Bordeaux, a été placé en garde à vue, la semaine dernière, par la Police aux Frontières (PAF). L’homme de 60 ans et sa femme de 48 ans sont soupçonnés d’avoir escroqué la CAF de Gironde pendant plusieurs années, pour un montant estimé à près de 70'000 euros de prestations sociales.
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Des faux papiers italiens pour bénéficier des aides de la CAF
C'est grâce à un signalement des services de la CAF de Gironde concernant des mouvements d'argent suspects que l'ampleur de la fraude a été révélée. Confrontée à des incohérences dans les dossiers du couple et à des soupçons d’irrégularités, la CAF a décidé de porter plainte. L'enquête a ensuite été confiée à la Police aux Frontières (PAF) de Bordeaux, qui a interpellé les deux suspects tunisiens à leur domicile la semaine dernière.
Le couple utilisait de faux papiers italiens pour monter des dossiers, ce qui leur a permis de bénéficier d'un logement social, de créer un restaurant et de recevoir une aide financière pour les études de leurs enfants âgés d'une vingtaine d'années. Convoqués par les enquêteurs, ils ont fini par reconnaître les malversations. La perquisition de leur domicile a permis aux policiers de découvrir plusieurs cartes nationales d'identité contrefaites.
Remis en liberté, le couple est convoqué devant la justice en septembre prochain pour répondre des charges d'escroquerie, de faux et d'usage de faux. Ils risquent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et de lourdes amendes. En attendant, les deux mis en cause sont assignés à résidence par décision du préfet, qui a également prononcé à leur encontre une mesure d'Obligation de quitter le territoire français (OQTF).