La police espagnole a annoncé, vendredi, le démantèlement d’un réseau de passeurs qui a introduit un millier de harraga en Espagne depuis les côtes algériennes avant de les emmener dans d'autres pays d'Europe. Ce réseau de passeurs organisait le transfert de migrants depuis l’Algérie jusqu’en Europe contre des sommes d’argent pouvant aller jusqu’à 20'000 euros.
Le phénomène de l’immigration clandestine depuis les côtes algériennes à destination du sud de l’Europe continue à prospérer au grand bonheur des passeurs. Ces derniers font de ce phénomène un business florissant qui leur rapporte des millions d’euros. C’est le cas de le dire avec ces nombreux coups de filet opérés par les services de sécurité en Algérie et dans des pays du sud de l’Europe dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.
La dernière affaire en date remonte au vendredi 2 août, avec le démantèlement par la police espagnole d’un important réseau de passeurs de harraga depuis l’Algérie vers l’Europe. Selon un communiqué de la police espagnole, ce réseau composé de 21 individus a introduit un millier de migrants algériens et syriens en Espagne depuis l'Algérie, avant de les emmener dans d'autres pays d'Europe.
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Jusqu'à 20'000 euros pour rejoindre un autre pays européen
Le réseau criminel est responsable de « l’entrée illégale dans notre pays, grâce à des embarcations rapides affrétées depuis l'Algérie, de plus de 750 migrants d'origine syrienne et de plus de 250 migrants d'origine algérienne », a indiqué la police espagnole dans un communiqué cité par le journal français Le Figaro. Cette opération a permis l’arrestation de 21 personnes dans la région de Madrid, en Andalousie et dans le Pays basque, à la frontière avec la France.
Le réseau logeait les migrants en Espagne avant d'organiser leur transit vers d'autres pays européens en échange de sommes pouvant aller « jusqu’à 20'000 euros », a précisé la police. Une branche de ce réseau, établie dans la ville algérienne d’Oran, était notamment chargée d’organiser ces transits. Pour ce faire, le groupe criminel usait d’« embarcations rapides qui étaient surchargées et qui ne disposaient d’« aucun matériel de sécurité », ajoute la police.
Ces embarcations accostaient « de nuit sur les côtes espagnoles, dans des zones difficiles d'accès et éloignées des centres urbains », précise la police espagnole. Le réseau disposait de nombreux appartements où les migrants « étaient entassés et logés dans des conditions insalubres », ajoute la police. Par la suite, si les migrants souhaitaient se rendre dans un autre pays européen, le réseau leur fournissait des passeports et des billets d'avion, ou bien les transportait par voie terrestre. L'organisation aurait ainsi généré un revenu de 1,5 million d'euros.
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