Les cours du pétrole poursuivent leur chute vertigineuse et aucun spécialiste n'arrive à déterminer quand est-ce que cela va s'arrêter. Le prix du baril du Brent, référence pour le pétrole algérien, a atteint 22,77 dollars le baril, son plus bas niveau depuis l'année 2003. A 10h05, heure algérienne, le Brent est remonté à 22,82.
Donc, le Brent continue de battre de nouveaux records, au même rythme que la pandémie de coronavirus progresse dans différentes parties du monde. Ni le Brent, ni le West Texas Intermediate (WTI) ne sont épargnés par la chute brutale des prix du baril. Le WTI a vu son prix baisser jusqu'à 20,45 dollars.
Tous les spécialistes s'accordent à dire que la propagation fulgurante du Covid-19 a beaucoup contribué à cette chute brutale des prix du pétrole. "Pour la première fois de l'Histoire, il est durement touché par un phénomène sanitaire que l'on croyait initialement limité à la Chine et qui frappe de plein fouet la demande mondiale de pétrole brut et de produits pétroliers, dont la baisse pourrait être de plusieurs pourcentages de points en 2020", estime Jean-Marie Chevalier, un professeur à Paris-Dauphine.
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Le coronavirus fait baisser la demande en pétrole
En effet, la pandémie de coronavirus a mis l'économie mondiale à rude épreuve. Elle a provoqué la baisse drastique de la demande en pétrole en raison de l'arrêt de l'activité économique dans la majorité des pays industrialisés. L'on est tenté par dire que c'est l'hésitation des Etats-Unis qui évite le crash.
Mais il faut dire que le Covid-19 n'est pas le seul facteur de la chute des cours de l'or noir. Il y a encore cette guerre déclarée entre la Russie et l'Arabie saoudite. C'est aussi ce qui fait chuter le prix du Brent, au grand dam des pays producteurs, notamment ceux de l'OPEP, comme l'Algérie, dont l'économie dépend exclusivement du prix du baril de pétrole.
En effet, la réalité des cours du Brent vient accentuer la crise économique existante en Algérie. Elle contrarie les prévisions du gouvernement algérien qui ont tablé sur un prix de 60 dollars le baril pour élaborer sa loi de finances 2020. Pour faire face à l'aggravation de la crise, le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune a pris le 22 mars dernier des mesures urgentes en réaction à la chute des prix de pétrole.
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