Algérie : Le ministre des Finances révèle le sort de l'argent imprimé au cours des dernières années

Montage : Aymen Benabderrahmane sur fond une planche à billets

Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a déclaré que les billets de banque imprimés au cours des dernières années, dont le montant a atteint 6 500 milliards de dinars algériens, étaient destinés à rembourser les dettes des entreprises nationales. Il a aussi ajouté que la moitié du montant était alloué à la couverture du déficit annuel du Trésor public, a rapporté, jeudi 3 septembre, le quotidien arabophone Echorouk.

Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a répondu à une question écrite du membre de l'Assemblée populaire nationale Houari Tigersi, qui a demandé des justifications et des éclaircissements sur le sort des billets imprimés dans le cadre de l'amendement de la loi sur les prêts et les liquidités. Dans sa réponse, le ministre explique que le volume des financements non conventionnels a atteint, en 2019, 6 556 milliards de dinars.

Benabderrahmane ajoute que cette somme a été déboursée depuis 2017. « 2 185 milliards de dinars étaient principalement destinés à rembourser les dettes dues à la Société nationale des hydrocarbures, ainsi qu'à la Banque nationale d'Algérie (BNA) et à la Banque du Crédit populaire d'Algérie (CPA) résultant d'investissements dans des bons du Trésor public ou ce que l'on appelle l'emprunt national pour la croissance économique, dans le but de renforcer les capacités virtuelles des banques dans le domaine du financement des investissements ».

En outre, le ministre des Finances a précisé qu'« environ 3 371 milliards de dinars de billets imprimés ont été utilisés en 2018 pour couvrir le déficit annuel du Trésor public, ainsi que pour fournir un financement sous forme de prêt à chacune des agences de l'AADL pour lui permettre de compléter les programmes de logement qui lui sont confiés et de couvrir le déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR) ».

"L'Algérie ne va pas recourir à la planche à billets"

Le même responsable a également fait savoir que le gouvernement avait alloué 735,2 milliards de centimes pour financer les projets de phosphate et du port de Cherchell.

Notons que le même ministre des Finances avait affirmé, mercredi en marge de l’ouverture de la session parlementaire 2020/2021 au Conseil de la nation, que l'Algérie n'allait pas recourir au financement non conventionnel, que ce soit dans un avenir proche ou lointain. Benabderrahmane a, ainsi, assuré que la situation financière du pays ne suscitait pas d’inquiétude : « Nous avons assez d’argent pour gérer nos affaires », a-t-il affirmé.

Lire aussi : Algérie : « Le recours à la planche à billets et aux emprunts extérieurs est inévitable »

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