Une partie des 780 jeunes taureaux refusés par l'Algérie sera incinérée en France

Société d'équarrissage, dans le Cantal

La polémique qu'a déclenchée le refus par l'Algérie de 780 bovins pour des raisons bureaucratiques et des lourdeurs administratives ne cesse d'enfler. Et désormais, une partie de ces bovins, impropre à la consommation humaine, sera incinérée en France.

« Près de 800 taurillons d'origine française ont été abattus dans deux abattoirs aveyronnais, avant d'être menés à l'équarrissage, pour une partie, dans le Cantal », peut-on lire sur le site d'informations français La Montagne1.

« Les animaux ont été abattus dans deux abattoirs aveyronnais, à Rodez et Saint-Affrique, avant d'être menés à l'équarrissage, pour une partie, dans le Cantal. Selon nos informations, 6 camions transportant entre 300 et 400 carcasses sont arrivés, ce samedi 24 septembre, en fin de matinée, à la société d'équarrissage du Cantal, à Cros-de-Montvert », ajoute La Montagne.

La même source a rappelé qu'à l'origine de la polémique, un soupçon des services vétérinaires algériens d'infection de 3 de ces bovins à la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), une maladie respiratoire virale fortement contagieuse. Puis, à l'issue de « discussions infructueuses », la France a décidé de faire revenir le bateau et d'abattre tout le troupeau, au nom du principe de précaution2.

Du foin « algérien » potentiellement contaminé, selon la presse française

L'explication de La Montage est la suivante : « pendant son séjour à quai, [le troupeau] a été nourri avec du foin d'Algérie, pays où une autre maladie animale, la fièvre aphteuse, est présente ». « Tous ces jeunes taureaux seront abattus ce week-end du 25 septembre, à cause d'un problème administratif avec l'Algérie », écrit, non sans amertume Franceinfo, qui parle d'euthanasier les 780 taureaux. Selon ce média, du foin contaminé serait à la source de cette décision « extrême ».

« Ils pataugeraient dans environ 1 mètre d'excréments, ce qui dégage des vapeurs d'ammoniac, très nuisible pour la santé et le bien-être des animaux. En termes d'alimentation et d'abreuvage, nous n'avons pas la certitude que leurs besoins sont correctement rassasiés », auraient dénoncé des associations, selon Franceinfo. « La France fait alors revenir le bateau et décide d'abattre les animaux pour avoir mangé du foin potentiellement contaminé par la fièvre aphteuse », conclut le même média.


  1. Une partie des carcasses des 800 taurillons bloqués pendant quinze jours en Algérie à l'équarrissage dans le Cantal, La Montage 

  2. Bloqués au port d'Alger, 780 bovins seront rapatriés en France 

Retour en haut
Share via
Copy link