Les recettes algériennes sont en nette augmentation. La guerre en Ukraine a été une aubaine pour l'économie du pays en faisant flamber les prix des hydrocarbures et la demande sur le gaz. C'est ce qu'a confirmé la Banque d’Algérie le 14 mars. Cette institution a indiqué que le niveau des réserves de change de l’Algérie a atteint 64,63 milliards de dollars en ce début 2023.
L'institution monétaire a ainsi démenti le chiffre de 52,76 milliards de dollars relayé par la presse nationale, expliquant que c'est le montant arrêté au 30 septembre 2022. Effectivement, la note de la Banque d'Algérie a analysé les paramètres économiques des 9 premiers mois de l'année 2022. La Banque d'Algérie affirme également qu'au début de l’exercice 2023, même ce chiffre de 64,63 milliards USD pourrait connaître naturellement une évolution.
Il faut rappeler que, déjà, à la fin du mois de décembre 2022, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, avait déclaré que les réserves de change algériennes dépassent les 60 milliards de dollars, ce qui équivaut à un an et demi d’importation. Ce responsable avait également indiqué que la Banque d’Algérie a fait face à un nouveau défi en 2022 en termes de contrôle de l’inflation en tant que phénomène mondial. Il avait affirmé que la Banque d’Algérie s’est concentrée sur l’utilisation d’une politique monétaire pragmatique, en particulier, le taux de change comme outil pour réduire l’inflation importée et préserver le pouvoir d’achat du citoyen algérien. L'année 2022 avait ainsi connu une nette appréciation du dinar par rapport aux devises étrangères.
Cependant, ce levier s'est avéré insuffisant, selon les spécialistes. L'inflation est toujours à un niveau record en Algérie. « l’inflation est évidemment source d’inquiétude et il est attendu des pouvoirs publics la mise en œuvre de mécanismes rigoureux permettant d’éviter une spirale inflationniste préjudiciable pour tout le monde », a préconisé l'économiste Brahim Guendouzi.
