Le sommet des BRICS a entamé ses travaux ce 22 août. Des travaux qui se poursuivront jusqu'au 24 août à Johannesburg en Afrique du Sud. Ce sommet braque les yeux du monde entier pour le grand intérêt qu'il suscite. Pendant ce sommet, plusieurs décisions qui vont impacter l'économie mondiale sont attendues. Les spéculations également vont bon train . Les observateurs s'interrogent donc à quoi s'attendre de ce sommet.
La candidature algérienne sera-t-elle acceptée ?
En effet, plusieurs questions sont à l'ordre du jour. Les membres des BRICS vont devoir statuer sur les demandes d'adhésion. Parmi ces demandes, celle de l'Algérie suscite un intérêt particulier. Soutenue notamment par la Chine et la Russie, deux grandes puissances, au sein des BRICS, le demande algérienne ne sera pas acceptée lors de ce sommet, du moins en tant membre à part entière, selon certains analystes.
Les prémices de ce refus sont déjà données par l'Algérie. En effet, le fait que ce soit le ministre des Finances et non le chef de l'État qui se présente en Afrique du Sud est un élément qui en dit long. Les observateurs affirment également que ce refus a été pressenti par l'Algérie et était visible dans le changement de discours de ses dirigeants.
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Ainsi, de la certitude de l'adhésion de l'Algérie aux Brics, on est passé au début août à l'affirmation par Abdelmadjid Tebboune lui-même que l’entrée dans le groupe se ferait plutôt « par une première phase, celle de membre observateur ». Il avait même indiqué que « L’Algérie ne va pas s’imposer ». Cependant, pour l'instant aucune réponse n'a été donnée. Tout n'est que pure spéculation de la part des économistes.
Vers l'instauration d'une monnaie commune aux BRICS ?
La création ou le lancement du projet d'une monnaie commune aux BRICS est parmi les principaux dossiers qui seront étudiés lors de ce sommet. En effet, l'idée a été lancée pour détrôner le dollar à moyen terme. Les BRICS veulent mettre fin à l'hégémonie du billet vert.
Cependant, certains membres relativisent cette idée et affirment que les BRICS n'ambitionnent pas de « dédollariser » les échanges commerciaux, même si certaines démarches comme les échanges avec les monnaies locales vont dans ce sens. Concrètement, les BRICS veulent s'affranchir du dollar pour priver les USA de l'un de ses principaux leviers d'influence géopolitique. Cependant, cette monnaie représente pas moins de 58 % des réserves de changes mondiales et elle est toujours prédominante dans les transactions de la Nouvelle banque des BRICS.
Il faut dire que les experts sont nombreux à dire que la création d'une nouvelle monnaie telle que l'euro est un objectif qui n'est pas réaliste, du moins pour l'instant. Les BRICS devront commencer par l'augmentation des échanges en monnaies locales. Plusieurs pays ont déjà franchi le pas comme les Émirats arabes unis qui ont accepté que l'Inde paie ses achats de pétrole en roupie au détriment du dollar.
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Il faut dire aussi que les membres des BRICS, malgré leur unité affichée, divergent sur plusieurs plans. Des divergences qui devront être aplanies lors de ce sommet. Ce groupe, qui veut concurrencer notamment le G7, ne présente pas des modèles de gouvernances similaires. Ainsi, entre la démocratie indienne, l'autocratie russe ou encore le régime chinois sans liberté politique, les BRICS évitent les sujets politiques lorsqu'ils se réunissent. C'est ce point notamment qui représente le point faible du groupe.