Les tensions diplomatiques entre l’Algérie et l’Espagne ont eu des conséquences économiques importantes, particulièrement dans le secteur de la céramique. En effet, la rupture des relations diplomatiques a entraîné une chute vertigineuse des exportations espagnoles vers l'Algérie, engendrant des pertes estimées à 40 millions d'euros pour ce secteur clé de l'économie ibérique.
La décision de l'Algérie de suspendre le traité d'amitié avec l'Espagne, en juin 2022, a provoqué un gel des échanges entre les deux pays. Cette décision, motivée par un désaccord profond sur la question du Sahara occidental, a eu des répercussions immédiates sur les relations commerciales entre les deux pays. Le soutien de l'Espagne à la proposition marocaine d'autonomie pour cette région a été perçu comme une provocation par Alger, qui soutient depuis longtemps une solution dans le cadre de l’ONU.
La céramique espagnole, réputée pour la qualité de ses produits, avait trouvé en Algérie un marché porteur. Les émaux et les pigments espagnols étaient particulièrement appréciés par les industriels algériens. La rupture des relations a brusquement mis fin aux exportations, laissant de nombreuses entreprises espagnoles dans une situation délicate.
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Une perte colossale pour les entreprises espagnoles
L'Association nationale des fabricants de frittes, d'émaux et de pigments céramiques (ANFFECC) a chiffré les pertes à 40 millions d'euros depuis le début de la crise, un montant qui souligne l'importance du marché algérien pour ce secteur. Cette somme représente une perte sèche pour les entreprises espagnoles, qui peinent à trouver de nouveaux débouchés à court terme. L’association a exigé du gouvernement espagnol « une solution diplomatique au conflit dans les plus brefs délais ».
La forte dépendance de la céramique espagnole envers le marché algérien s'explique par plusieurs facteurs. Tout d'abord, l'Algérie était le deuxième marché d'exportation pour ce secteur, après l'Italie. Ensuite, les liens économiques entre les deux pays étaient étroits, favorisant les échanges commerciaux. Enfin, la complémentarité des deux économies avait créé une relation de confiance entre les industriels des deux pays.
La crise diplomatique a entraîné un blocage total des échanges commerciaux entre l'Espagne et l'Algérie. Les entreprises espagnoles se sont retrouvées dans l'impossibilité d'exporter leurs produits vers l'Algérie, entraînant des stocks importants et des difficultés de trésorerie. De plus, l’Algérie n'accepte pas non plus l’importation de produits des entreprises espagnoles qui proviennent d'usines de production situées dans d'autres pays.