Guerre d'Algérie : Quand l'État français donnait l'ordre de tuer des Français (juin 1957, archives)

Louis Tonellot

« Les soins donnés aux fellagas algériens blessés nécessitent un trafic complexe tant matériel qu'administratif pour dissimuler au maximum le nombre d'entrées, l'identité des entrants et justifier en malades marocains fictifs le nombre de malades algériens admis en fraude. Les individus ainsi hospitalisés sont d'ordinaire en possession de faux papiers d'identité et tous sont inscrits comme ressortissants marocains », est-il ajouté.

Mieux que cela, une salle d'urgence dans le centre de santé attenant à l'hôpital a été aménagée dans la discrétion en mai 1956. Pour les renseignements français, elle devait servir à « pratiquer des interventions chirurgicales sans attirer l'attention des médecins et du personnel français travaillant à l'hôpital et soustraire les hospitalisés à toutes les formalités administratives nécessaires pour entrer à l'hôpital ».

Aussi, selon les différentes notes de renseignement, l'hôpital Maurice Loustau jouait un rôle très précis dans le circuit de prise en charge des blessés de l'ALN. Les blessures légères étaient soient soignées en Algérie, soit dans différentes zones au Maroc où les combattants algériens étaient à l'aise. À l'instar de Berkane et Beni Snassen. Mais si une intervention chirurgicale lourde était nécessaire, les blessés sont acheminés par des ambulances vers la structure dirigée par le Dr Louis Tonellot.

L'activité de Loustau s'intensifiait, le SDECE s'acharnait :

 

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