Guerre d'Algérie : Quand l'État français donnait l'ordre de tuer des Français (juin 1957, archives)

Louis Tonellot

Mais en 1957, l'activité de l'établissement hospitalier de Oujda s'est intensifiée. Et les notes du renseignement français aussi. « Afflux de fellagas blessés à l'hôpital Loustau, Oujda, augmente suite aux accrochages récents, région Tlemcen », affirmait le SDECE dès le 4 janvier. La note du 13 février 1957 était plus longue et plus explicite. Et cette fois, même les autorités marocaines sont ciblées par les commentaires.

« Un PC est installé à l'hôtel Marrakech, à Oujda, où tout rebelle blessé est contrôlé avant et après hospitalisation à Loustau. Grosse circulation de véhicules aux environs, avec appui autorités marocaines, flux de 400 rebelles soignés à Oujda, les grièvement atteints à Loustau, les autres chez des particuliers par des médecins itinérants de l'hôpital. Un asile d'aliénés désaffecté du quartier de Lazaret à Oujda sert depuis six semaines de centre de convalescence », ont fait savoir les services de renseignement.

Sans moyen juridique, l'État français décide d'assassiner Louis Tonellot :

 

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