Mais en 1957, l'activité de l'établissement hospitalier de Oujda s'est intensifiée. Et les notes du renseignement français aussi. « Afflux de fellagas blessés à l'hôpital Loustau, Oujda, augmente suite aux accrochages récents, région Tlemcen », affirmait le SDECE dès le 4 janvier. La note du 13 février 1957 était plus longue et plus explicite. Et cette fois, même les autorités marocaines sont ciblées par les commentaires.
« Un PC est installé à l'hôtel Marrakech, à Oujda, où tout rebelle blessé est contrôlé avant et après hospitalisation à Loustau. Grosse circulation de véhicules aux environs, avec appui autorités marocaines, flux de 400 rebelles soignés à Oujda, les grièvement atteints à Loustau, les autres chez des particuliers par des médecins itinérants de l'hôpital. Un asile d'aliénés désaffecté du quartier de Lazaret à Oujda sert depuis six semaines de centre de convalescence », ont fait savoir les services de renseignement.
Sans moyen juridique, l'État français décide d'assassiner Louis Tonellot :