Guerre d'Algérie : Quand l'État français donnait l'ordre de tuer des Français (juin 1957, archives)

Louis Tonellot

En fait, le quotidien français Le Monde est tombé sur des archives qui ont été déclassées par la France. Des documents de 1958, au retour du général de Gaulle, donnent la preuve que c'est l'État qui a donné l'ordre de tuer le Dr Tonellot. Commis par le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE, ancêtre de la DGSE), cet attentat à la bombe fait partie de la guerre secrète menée par la France coloniale en Afrique du Nord.

C'était une guerre secrète qui ciblait essentiellement des Européens, notamment des Allemands membres de réseaux de soutien à la Révolution algérienne, des chefs de la Révolution ainsi que des trafiquants d'armes étrangers. Mais quand Le Monde consultait les documents, un nom à consonance française a été découvert. Il s'agit du Dr Louis Tonellot, le fameux médecin exerçant à Oujda, Maroc, non loin de la frontière algérienne.

Dans le tableau, le SDECE a écorché le nom du Dr Tonellot, en le transcrivant avec deux « n » et un seul « l ». Il y était écrit : « Tonnelot - Oujda - Juin 1957 - Dépose d'une charge sur la terrasse de l'objectif - La famille est atteinte ». La preuve irréfutable que la France coloniale a donné un ordre de tuer un ressortissant français. Le SDECE a qualifié son opération de « réussite partielle », même si ses éléments n'ont ni tué le Dr Louis Tonellot ni ne l'ont empêché de continuer ses activités en faveur des combattants algériens.

Le Dr Louis Tonellot, un anticolonialiste au service des combattants algériens :

 

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