L'Algérie reste sur son offensive pour adhérer aux BRICS. Elle mène une véritable campagne, près des pays composant ce groupe, pour être acceptée. Cette campagne est menée à plusieurs niveaux. Avant même l'adhésion aux BRICS, l'Algérie a déposé une demande officielle pour devenir actionnaire de la Nouvelle Banque de Développement de ce groupe.
En effet, depuis plusieurs jours, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a entrepris les démarches pour que l'Algérie rejoigne la Nouvelle banque de développement (anciennement Banque de développement des BRICS). Le responsable des finances du pays s'est entretenu avec Dilma Roussef, la Présidente de cette banque, en marge de sa participation aux travaux du Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial tenus en France les 22 et 23 juin.
Laaziz Faid et la présidente de la NBD ont échangé sur « les travaux du Sommet de Paris pour une nouvelle architecture financière mondiale et sur le rôle attendu des institutions financières multilatérales pour le financement du développement dans son sens le plus large, à la lumière des défis multidimensionnels auxquels sont confrontés notamment, les pays en développement », avait indiqué le ministère algérien des Finances, qui avait également révélé que les deux responsables avaient discuté « de la demande d'adhésion de l'Algérie à la NBD, une adhésion qui a été accueillie favorablement par la Présidente de cette institution et par les membres de son Conseil des Gouverneurs », avait encore indiqué le ministère.
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Cette information a été confirmée par le chef de l'État Abdelmadjid Tebboune lors d' une interview accordée à la télévision centrale de Chine CCTV. Il a notamment indiqué que l’Algérie a déposé une demande officielle pour devenir actionnaire de la Nouvelle Banque de Développement des BRICS, avec une première participation financière de l’ordre de 1,5 milliard de dollars. Dans la même dynamique Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé l'intérêt de l'Algérie pour une adhésion aux BRICS. Une adhésion qui devra « ouvrir de nouveaux horizons, notamment économiques ». « Le monde des BRICS nous convient le plus », a-t-il déclaré.
Dans la même interview, le chef de l'État algérien a profité de l'occasion pour tirer à boulets rouges sur des institutions financières internationales. Il a estimé que les organisations onusiennes, le FMI et la Banque Mondiale « ne travaillent plus au profit des pays pauvres ». Tebboune a affirmé que l'Algérie et la Chine se battent ensemble pour « un monde meilleur, où règne plus de justice, particulièrement en matière d’aides aux pays pauvres ».