Finie la gratuité des soins pour les étrangers en Algérie ! Désormais, les prestations de soins au niveau des structures publiques de santé au profit des étrangers seront payantes. En effet, le ministère de la Santé a adressé à l'ensemble des structures de santé publique et CHU de toutes les wilayas une copie de l'arrêté fixant les prix des différentes prestations de soins par les ressortissants de pays étrangers.
Le ministère de la Santé a publié, le 13 juillet 2023, l'arrêté 04 fixant les montants des paiements des prestations de soins par les personnes étrangères au niveau des différentes structures de santé publique en Algérie. Une copie de ce document a été transmise à l'ensemble des structures et établissements publics de santé (CHU, EPSP, services des urgences, etc.) de toutes les wilayas du pays.
Cet arrêté ministériel met désormais fin à la gratuité des soins pour les étrangers. «Pour s'acquitter des montants des prestations de soins, les personnes étrangères disposent d'un mémoire comprenant les tarifs qui leur sont appliqués », prévoit cet arrêté rendu public le lundi 31 juillet par le député Abdelouahab Yagoubi sur sa page Facebook.
Voici les tarifs des soins dans les hôpitaux algériens pour les étrangers
À titre d'exemple, les honoraires d'une consultation de médecine générale, y compris la chirurgie dentaire, sont fixés à 800 dinars, soit 5,37 € au taux de change officiel. Le prix d'une consultation spécialisée est fixé à 1800 dinars (12,08 €). Les hospitalisations et les actes de chirurgie des ressortissants étrangers au niveau des hôpitaux publics en Algérie sont également prévus dans cet arrêté où les prix sont plus ou moins importants.
En effet, le coût d'une nuitée pour des patients étrangers dans un service des urgences médicales, un établissement public hospitalier (EPH), un hôpital hospitalier spécialisé (EHS) ou encore un centre hospitalier universitaire (CHU) représente, respectivement, 5000 dinars (33,56 euros), 6000 dinars (40,29 euros) et 7000 dinars (47,01 euros). Ces prix sont multipliés par sept, sinon plus, lorsqu'il s'agit de la même prestation dans les urgences du service de cardiologie ou d'hématologie. Le malade étranger doit alors s'acquitter de 50'000 dinars/nuitée, soit 335,79 €.
L'arrêté ministériel comprend également un chapitre consacré à des activités de soins « hautement onéreuses ». Il s'agit de la transplantation rénale et de la transplantation hépatique. Le coût de la première opération est fixé à 3 millions de dinars (20'147 €) ; celui de la deuxième s'élève à 7 millions de dinars (47'011 €).
Les migrants subsahariens continueront à bénéficier des soins gratuits
Cependant, sur décision des autorités algériennes, les catégories fragiles de migrants ne sont pas concernées par cette nouvelle mesure. Ces migrants, notamment ceux en provenance des pays subsahariens, continueront à bénéficier de la gratuité des soins au niveau des structures de santé publique du pays.
