Exportation des hydrocarbures : l'Algérie enregistre une baisse des recettes

L’Algérie a enregistré durant l’année 2023, une baisse importante de ses recettes des exportations en hydrocarbures. Une baisse de l’ordre de 10 milliards de dollars par rapport à l’année 2022, selon les chiffres présentés, lundi 11 mars, par le ministre de l’Énergie et des mines, Mohamed Arkab.

Lors d'une séance d'audition lundi devant la Commission des affaires économiques de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l'Energie et des mines, Mohamed Arkab, a présenté les principales réalisations du secteur des hydrocarbures en 2023. « Les résultats préliminaires révèlent une amélioration de la plupart des indicateurs économiques, à l'instar de la production commercialisée d'hydrocarbures qui a augmenté de 3,3% par rapport à 2022 en atteignant 169 millions de TEP », indique le ministre repris par l’APS.

Cette amélioration a été soutenue par l'augmentation de la production de toutes les matières, notamment le gaz naturel, suite à l'entrée en exploitation de certains gisements et champs, a précisé le ministre, indiquant que le nombre des nouvelles découvertes d'hydrocarbures en 2023 s'est élevé à près de 15, dont la plupart ont été réalisées par Sonatrach. Selon les chiffres avancés par le ministre, le secteur des mines a, quant à lui, connu une augmentation de production, notamment pour le fer (+5,6%), le phosphate (+3%), le sel (+21%), le marbre (+23%) et l'or (+6,3%).

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Exportation des hydrocarbures : l’Algérie a enregistré 50 milliards de dollars de recettes en 2023

Concernant les recettes d'hydrocarbures, le ministre de l’Énergie et des mines a précisé qu'en dépit de la hausse du volume des exportations de 4%, soit 97 millions TEP, la valeur avait baissé de 16%, soit près de 50 milliards de dollars en 2023 contre 60 milliards en 2022. Ce recul de 10 milliards de dollars s'explique par « la baisse des prix du pétrole soit 84 USD/baril fin 2023 contre 104 USD fin 2022 », a expliqué le représentant du gouvernement.

Le ministre a affirmé que le secteur des hydrocarbures œuvrait à développer l'industrie pétrochimique et à augmenter les capacités de raffinage du pétrole, ajoutant que plusieurs projets avaient été programmés dont certains en cours de réalisation, à l'instar de la nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud (5 millions de tonnes/an), des unités de production de MTBE (Méthyl tert-butyl éther), de polypropylène (plastique) ainsi que Linear Alkyl Benzène (LAB), dont le contrat de réalisation a récemment été signé avec une société italienne.


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