L'électricité 4 fois moins chère en Algérie qu'en Europe : Le PDG de Sonelgaz raillé sur Internet

Électricité en Algérie

Le Président-directeur général du groupe Sonelgaz, Chaher Boulakhras, va désormais réfléchir à deux reprises avant de faire de telles déclarations. Et pour cause, sa dernière sortie médiatique a fait le buzz, mais pas comme il le souhaiterait, puisqu'il a essuyé des critiques acerbes sur les réseaux sociaux. Il a même fait l'objet de railleries.

En effet, beaucoup de sarcasme a suivi la dernière sortie médiatique du patron de Sonelgaz. Invité le mardi 2 novembre 2021 sur les ondes de la radio Alger Chaîne 1, Chaher Boulakhras a abordé plusieurs sujets touchant à son secteur, notamment les prix de l'électricité et du gaz. Et c'est ce thème sensible qu'il risque de regretter, vu l'ampleur des répercussions, particulièrement sur les réseaux sociaux.

En fait, pour défendre les prix actuels et peut-être même une prochaine hausse en Algérie, le PDG de Sonelgaz n'a pas trouvé mieux que de les comparer avec ceux appliqués en Europe. Et pour faire la promotion du soutien de l'État, Chaher Boulakhras a affirmé que le prix de l'électricité est 4 fois moins cher qu'en Europe. Il n'a pas eu besoin d'en dire plus pour essuyer une salve de critiques acerbes, accompagnées de railleries et de propos sarcastiques.

De nombreux Algériens n'ont pas manqué de rappeler au patron de Sonelgaz que le salaire minimum en Algérie est de 83 euros, calculé selon le taux de change informel (113 euros sur le marché officiel). Soit 15 fois moins élevé que le plus bas salaire en Europe. Façon de dire à Chaher Boulakhras qu'il n'y a pas lieu de faire une comparaison sur cette question entre l'Algérie et les pays européens.

Certains commentaires vont un peu plus loin, puisque leurs auteurs accusent l'État de donner de la main gauche ce qu'il prend de la main droite. En fait, ils considèrent que la subvention de l'État en faveur de l'énergie n'est pas un signe de générosité, mais c'est de l'argent économisé grâce aux bas salaires des travailleurs et au maintien du salaire minimum à son plus bas niveau.

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