Sortie d'un film et d'une série sur un étudiant algérien tué en 1986 à Paris

Affiche de la mini-série sur Oussekine

Un film et une mini série ont été réalisés pour immortaliser et rendre hommage à Malik Oussekine, un étudiant algérien tué par la police française en 1986 à Paris. Les deux réalisations racontent l'histoire du jeune étudiant à travers des témoignages recueillis auprès de ses proches. 

Malik Oussekine n'avait que 22 ans lorsqu'il s'est fait tuer dans la nuit du 5 au 6 mai 1986 à Paris. Le seul tord qu'il avait commis était de se retrouver dans le mauvais endroit au mauvis moment. Il sortait d’un club de jazz situé dans le quartier de l’Odéon, non loin de La Sorbonne, et se dirigeait vers le boulevard Saint-Germain. Sa sortie coïncidait avec une manifestation organisée contre le projet de loi Devaquet visant à réformer et privatiser les universités françaises. Il s'est fait ainsi tabasser à mort par des policiers.

L'affaire a fait couler beaucoup d'encre à l'époque. Ce n'est cependant qu'en 2022 que la triste histoire a été portée à l'écran. Cela à travers deux productions. L'une est la mini-série de quatre épisodes nommée « Oussekine », qui est d'ailleurs disponible sur Disney+ depuis le 11 mai, et l'autre est un long métrage titré « Nos frangins » du réalisateur algérien Rachid Bouchareb, qui sera présenté au festival de Cannes 2022.

« L’affaire Malik Oussekine n’est pas juste un phénomène médiatique »

Les deux réalisations reprennent ainsi le parcours de cet étudiant algérien assassiné à fleur d'âge. « Malik était un gamin de Meudon qui regardait Paris avec de grands yeux et qui avait envie de découvrir le monde. Il était solaire et avait confiance en lui », indique le créateur de la mini-série cité par le magazine Jeune Afrique.

« L’affaire Malik Oussekine n’est pas juste un phénomène médiatique, de société. On voulait dézoomer et raconter la trajectoire de Malik pour faire notre devoir de mémoire », a indiqué encore Antoine Chevrollier, le réalisateur de la mini série sur Oussekine. Ce dernier, à l'instar d'ailleurs du réalisateur du long métrage, s'est appuyé sur les témoignages des membres de la famille de la victime et ses proches pour réaliser son œuvre.

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