La crise diplomatique entre l’Algérie et l'Espagne prend une nouvelle tournure avec les sanctions économiques décidées par l’Algérie. Le royaume ibérique sera impacté par ces sanctions. Plusieurs secteurs sont déjà touchés par les décisions algériennes. Cette situation inquiète la Banque d’Espagne.
Ainsi, les conséquences de la crise diplomatique entre Madrid et Alger sur l’économie espagnole sont lourdes. La banque d'Espagne avertie que « non seulement cette crise constitue un problème géopolitique, mais peut également avoir des conséquences importantes sur l’économie espagnole ». Cette institution financière indique également qu’une éventuelle restriction des approvisionnements en gaz algérien aurait un « effet sensible tant sur la croissance économique que sur l’inflation ».
Pour le directeur général de l’économie et des statistiques de la Banque d’Espagne, Angel Gavilan, même s’il était encore trop tôt pour évaluer l’impact économique de la crise diplomatique, le risque de rupture de l’approvisionnement en gaz en provenance de l’Algérie provoquerait une pression sur la croissance économique ainsi que sur les marchés de l’énergie, ce qui tirerait l’inflation vers le haut.
Cependant, il faut souligner que le risque de rupture de l’approvisionnement en gaz en provenance de l’Algérie n'est pas à l'ordre du jour pour l'instant. Dans sa réponse à la réaction de l’Union européenne vis-à-vis de sa décision de suspendre le traité d’amitié et de coopération bilatérale avec l’Espagne, l’Algérie a assuré qu’elle continuerait à respecter ses engagements en termes d’approvisionnement en gaz.
Il faut dire que depuis les nouvelles mesures algériennes « la Banque d’Espagne a révisé ce vendredi ses projections pour l’économie espagnole afin d’intégrer les événements de ces dernières semaines. L’institution s’attend à une croissance économique de l’ordre de 4,1 % en 2022, soit quatre dixièmes de moins que ce qu’elle prévoyait il y a à peine deux mois », indique le quotidien ABC.