L'inflation bat un nouveau record : « Les Européens ont du mal à se nourrir »

Supermarché

L'économie européenne rentre dans une zone de turbulences sans précédent. Ce continent, à l'instar de l'économie mondiale en général, est frappé de plein fouet par une crise qui s'installe dans la durée. Une crise due à la guerre en Ukraine, ainsi qu'aux répercussions des sanctions occidentales contre Moscou. Cette situation a propulsé l’inflation européenne à un nouveau record en juin.

Ainsi, les ménages en Europe vont désormais devoir faire face à des hausses des prix dans plusieurs domaines, notamment celui des denrées alimentaires ou encore ceux de l’énergie. En effet, l'Office statistique de l'Union européenne Eurostat a annoncé, le 1er juillet, que le taux d’inflation dans les 19 pays partageant la monnaie unique s’établit à 8,6 % sur un an, en juin, après 7,4 % en avril et 8,1 % en mai. Ce sont les chiffres les plus élevés enregistrés par cet office depuis le début de la publication de l’indicateur en janvier 1997.

Concrètement, les prix à la consommation ne cessent d'augmenter chaque mois. Ils passent de record en record depuis le mois de novembre 2021, bien avant la guerre en Ukraine qui est venue compliquer les choses. Considérée à son début comme un phénomène temporaire lié à la force de la reprise économique après le choc de la pandémie et aux perturbations des chaînes logistiques, cette inflation s'est installée dans la durée en raison d'une guerre qui a surpris tous les analystes. Cette guerre en Ukraine fait craindre le pire pour ce continent. En effet, cette inflation peut provoquer une chute brutale de la croissance du produit intérieur brut (PIB).

Il faut dire que cette inflation est déjà préoccupante. Philippe Waechter, économiste en chef pour Ostrum Asset Management affirme que désormais « les Européens ont du mal à se nourrir ». Il explique qu'« historiquement, on n’a jamais eu un chiffre aussi élevé sur la contribution de l’alimentaire, ça va peser très lourdement ». Cette flambée inflationniste touche toujours en premier lieu le secteur de l’énergie (électricité, pétrole, gaz...). Cette composante de l’indice des prix bondit de 41,9 % sur un an en juin, après 39,1 % en mai. Cependant, même les produits alimentaires sont lourdement impactés. La progression des prix de ces produits (y compris alcool et tabac) s’est accélérée à 8,9 %, contre 7,5 % en mai.

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