Le juge d’instruction de la quatrième chambre du pôle spécialisé dans la lutte contre la criminalité financière et économique de Sidi M’hamed a transféré le dossier de l'ex-ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication Imane Houda Faraoun et ses collaborateurs pour la programmation du procès.
Selon le journal Echorouk, ce dossier a été bouclé et transféré au service des programmations le 5 août afin de fixer la date du procès. Ainsi, après deux ans d’enquête le juge d’instruction a bouclé l’enquête concernant l'ancienne ministre de la Poste.
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Imane Houda Faraoun et ses collaborateurs sont accusés de dilapidation de biens publics. C'est ce que révèle un rapport de l’Inspection générale des Finances. Le rapport accuse la ministre et ses collaborateurs d'avoir dilapidé plus de 73 millions de dollars dans un projet de ligne téléphonique à haut débit.
Ledit rapport révèle que ce projet lancé par l'ancienne ministre a causé des pertes colossales et a coûté 73 millions de dollars au Trésor public, soit l’équivalent de 1'300 milliards de centimes, n'a jamais vu le jour. Il est resté fictif malgré les sommes dépensées.
Des sommes colossales détournées pour un projet de fibre optique
Ces révélations ont été faites suite à l’enquête ouverte par un juge d’instruction de la quatrième chambre du pôle spécialisé dans la lutte contre la criminalité financière et économique de Sidi M’hamed. Cette enquête a révélé que la ministre et son équipe avaient violé les lois en vigueur. La ministre et son staff ont agi contre l’intérêt public lors de la conclusion par Algérie Télécom d’un accord avec des concessionnaires économiques internationaux concernant la ligne téléphonique à haut débit « FTTH ».
En effet, selon le rapport de l’Inspection générale des finances, la valeur initiale proposée pour l’équipement du projet, par le concessionnaire économique en charge des équipements de télécommunications et le développement du projet de fibre optique pour l’Internet à débit rapide, a été estimée à plus de 131 millions de dollars. La ministre a introduit des rabattements en deux étapes pour porter le montant total à 73'704'879,88 dollars. Ces rabattements ont intrigué les enquêteurs de l’Inspection générale des finances. Ils les ont menés à s’interroger sur le fondé de ces réductions, estimées à 47 %, équivalant à une partie du matériel proposé dans le cadre de l’opération.
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Pour rappel, l'ancienne ministre a été placée, le 9 décembre 2020 en détention provisoire. La mise en cause, a déjà comparu devant le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Elle est poursuivie dans des affaires de corruption. Elle a été interrogée sur des affaires de malversations et de corruption pendant l’exercice de ses fonctions.