Le 20 septembre dernier, un tribunal français a condamné un ressortissant algérien, pour une affaire pour le moins insolite. En effet, cet Algérien résident en France n’a pas trouvé meilleur moyen pour « oublier ses soucis » que de procéder à la crevaison de dizaines de pneus de voitures en stationnement dans un quartier de la Rochelle.
Alors que toute la France était en plein confinement au tout début de la pandémie du Covid-19, un Algérien de 28 ans s'en est donné à cœur joie en s'attaquant dans la nuit du 22 au 23 mars 2020 à une quarantaine de véhicules stationnés.
L’Algérien prénommé Abderahmane a tout simplement crevé, en l’espace de deux heures, 62 pneus de 40 voitures en stationnement dans son propre quartier de Mireuil, dans La Rochelle, a indiqué ce mercredi 22 septembre le site Actu.fr.
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Malgré les nombreuses victimes, seules trois se sont constituées partie civile. Au moment des faits, un témoin qui voit un individu en train de crever les pneus alerte les policiers, précise la même source.
« Le confinement m’a rendu dingue », déclare l'Algérien à la barre
Présenté le 20 septembre à la barre du tribunal judiciaire de La Rochelle, le ressortissant algérien n’a pas voulu trop parler de ce qu’il avait fait dans la soirée du 22 mars 2020. « Le confinement m’a rendu dingue. Je passais le temps à me défoncer. Je ne me souviens plus trop. J’avais pris de l’alcool et de l’ecstasy », indique-t-il au juge.
Des traces de sang sont retrouvées sur deux des pneus crevés, sur la carrosserie de certains véhicules et aussi dans la cage de l’immeuble où habite la petite amie du prévenu.
Des analyses prouvent que les traces de sang appartiennent à Abderrahmane. Ce dernier donne sa version au tribunal : « on s’est embrouillé avec ma copine. Je me suis coupé en épluchant les patates. J’ai quitté son appartement et c’est là que j’ai laissé des traces de sang dans l’immeuble. Après c’est dans la rue autour des voitures. Mais même si je ne me souviens plus bien, je n’ai pas crevé les pneus ».
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Alors que l’avocat de l’Algérien a plaidé la relaxe, le ministère public a requis trois mois de prison avec sursis. Finalement Abderrahmane a écopé de deux mois de prison avec sursis. Il devra également indemniser les trois victimes qui s’étaient constituées partie civile.