Une lourde peine a été requise, lundi 13 décembre 2021 à Paris, contre un ressortissant algérien ayant fauché des militaires en 2017 en France. Il s'agit du dénommé Hamou Benlatreche, qui a été condamné à 30 ans de prison ferme ainsi qu'à une peine de sûreté de 20 ans et une « interdiction définitive du territoire français », rapportent des sources médiatiques françaises.
Les faits de cette affaire remontent au 9 août 2017. Ce jour-là, le mis en cause avait foncé sur une troupe militaire à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine. Bilan : six soldats blessés dont trois gravement. Le ressortissant algérien, âgé de 41 ans, a affirmé qu'il avait perdu le contrôle de son véhicule, rapportent des sources médiatiques françaises, dont Europe 1.
Hamou Benlatreche qui était poursuivi pour « tentative d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », a nié par ailleurs toute proximité avec le djihadisme. Ce qui a été d'ailleurs validé par le représentant du parquet national antiterroriste (PNAT). Ce dernier n'écarte cependant pas « des affinités avec les mouvements terroristes ». « La licéité du meurtre dans l'islam, les vidéos dans son téléphone incitant à la haine envers les chrétiens et Israël, ainsi que les témoignages de deux altercations dans la mosquée qu'il fréquentait montrent une lecture exclusiviste, violente de la religion », a expliqué, en effet, le représentant du parquet. Ce qui « divise le monde, ajoute-t-il, entre les bons qui croient et les mauvais qui ne croient pas dans cette religion ».
L'avocat général, devant la Cour d'assises spéciale de Paris, où cet Algérien est jugé depuis une semaine, a estimé, de son côté, que le bilan de cet acte est « moins dramatique que bien d’autres ». Mais, souligne-t-il, « cet attentat a tous les marqueurs de l’insertion dans la séquence terroriste des années 2016-2017 ».